Salaire de Carlos Tavares (Stellantis) : qui sont les PDG du CAC 40 les mieux payés ?

Alors que le montant de sa rémunération fait débat au sein de son entreprise, le DG de Stellantis Carlos Tavares figure en bonne place dans ce classement.

L'augmentation de la rémunération de Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a fait polémique ce mardi. (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP)

Des chiffres qui donnent le vertige. Avec la polémique interne autour des émoluments de Carlos Tavares, directeur général (DG) de Stellantis, la rémunération des grands patrons du CAC 40 se retrouve à nouveau au cœur de l'actualité, contrastant avec les difficultés financières rencontrées par des millions de Français.

Ce mardi 16 avril, les actionnaires du géant automobile (issu de la fusion, en 2021, du groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles) ont validé à 70% la rémunération du directeur général du groupe, Carlos Tavares pour l'année 2023. Ce salaire pourrait atteindre 36,5 millions d'euros pour l'année 2023, ce qui pourrait permettre au PDG de Stellantis d'être le patron le mieux payé du CAC 40.

Bernard Charlès, patron le mieux payé de France

Pour l'année fiscale 2022, ce titre est en effet revenu à Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes. D'après le rapport annuel sur les rémunérations des dirigeants publié en novembre dernier par Proxinvest, ce dernier aurait touché pas moins de 33 millions d'euros en 2022, dont la majeure partie (29,9 millions) provient de la valorisation d’attribution d’actions.

On peut d'ailleurs noter que cette part variable lui avait permis, l'année précédente, d'atteindre une rémunération totale de 44,1 millions d'euros, toujours selon Proxinvest. Par rapport à 2021, Bernard Charlès a donc vu ses émoluments diminuer de 25,2%. Gageons que cela ne l'empêchera pas de garder le sourire en constatant son avance sur ses poursuivants.

Daniel Julien deuxième, grâce à une rémunération très stable

Loin derrière Charlès, le deuxième du classement des patrons les mieux payés était, pour l'année 2022, le président-directeur général (PDG) de Teleperformance, qui a touché au total 19,7 millions d'euros. Le patron du leader mondial des centres d'appels est d'ailleurs, parmi les dirigeants du CAC 40, celui dont l'écart de rémunération avec ses salariés est le plus élevé, selon Proxinvest.

Daniel Julien bénéficie notamment d'une rémunération fixe s'élevant à 2,5 millions d'euros et figurant parmi les plus élevées chez les dirigeants de grandes entreprises françaises. A noter également que contrairement à Bernard Charlès, mais aussi à Carlos Tavares, ses émoluments ont très peu évolué par rapport à 2021 : Daniel Julien a en effet vu sa rémunération globale augmenter de 0,5% en 2022.

Carlos Tavares et les montagnes russes

Troisième de ce classement des patrons les mieux payés, Carlos Tavares talonne Daniel Julien avec un montant global estimé à 19,6 millions d'euros par Proxinvest. Selon le cabinet de conseil, Stellantis a d'ailleurs surévalué cette rémunération en annonçant un total de 23,5 millions d'euros versés au DG de l'entreprise en 2022.

Paradoxalement, cette année 2022 pourrait toutefois rester un mauvais souvenir pour Carlos Tavares. Par rapport à 2021, le DG de Stellantis a en effet vu sa rémunération globale baisser de 238,6 % ! Il faut cependant rappeler que cette année 2021 avait été particulièrement fructueuse, puisque Tavares avait touché au total 66,7 millions d'euros, un record absolu en la matière.

Le nouveau venu Guillemot et l'habitué Pinault

Entre 2021 et 2022, la dynamique a en revanche été très positive pour Philippe Guillemot, PDG de Vallourec, qui figure à la quatrième place du classement, alors qu'il n'était pas dans le top 5 en 2021. Le patron du fabricant de tubes en acier a touché au total 15 millions d'euros en 2022. Là encore, l'essentiel de la manne provient d'un package d'actions de l'entreprise, valorisé à 13 millions d'euros.

A la cinquième place du classement, on retrouve un nom peut-être plus connu du grand public : François-Henri Pinault. Le patron du conglomérat Kering (numéro 2 mondial de l'industrie du luxe derrière LVMH) a touché une rémunération totale de 13,7 millions d'euros selon Proxinvest, qui additionne les émoluments versés par la société (6,6 millions) et la convention d’assistance conclue avec sa holding Artémis (7,1 millions). Au niveau du salaire, le dirigeant breton devance donc son grand rival Bernard Arnault, qui reste cependant, et de loin, la plus grande fortune française.