Aya Nakamura aux JO de Paris 2024 : le nouvel argument de Bardella pour refuser la présence de l’artiste

Le président du Rassemblement national juge qu’une artiste "condamnée pour violences conjugales" ne peut pas monter sur scène lors de la cérémonie d’ouverture.

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a jugé sur C à vous ce mercredi 27 mars, qu’Aya Nakamura n’était pas assez « consensuelle » pour représenter la France aux JO.

POLITIQUE - Avoir Aya Nakamura sur la scène de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris ? Marine Le Pen avait estimé que cela revenait à « humilier les Français ». Sur le plateau de C à vous ce mercredi 27 mars, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a donné un tout autre argument pour refuser la présence de la chanteuse de Djadja.

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« Aya Nakamura a un succès mondial qui est incontestable », a d’abord déclaré Jordan Bardella, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous. Avant de nuancer : « Je pense qu’on aurait pu choisir un ou une artiste beaucoup plus consensuel. »

« Et deuxièmement, ça s’est ma conviction personnelle, je pense que quand on a été condamné pour violences conjugales, on ne peut pas représenter la France (...) dans un événement sportif qui représente l’unité, l’apaisement, le rassemblement », a-t-il enchaîné.

Amendes pour "violences réciproques sur conjoint"

Aya Nakamura et son ex-compagnon, le producteur Vladimir Boudnikoff, avaient été condamnés le 23 février à des amendes pour des « violences réciproques sur conjoint » datant d’août 2022. Le tribunal judiciaire de Bobigny a infligé une amende de 10 000 euros à la chanteuse, tandis que son ancien conjoint a dû s’acquitter de 5 000 euros.

Or après des semaines de polémique, c’est la toute première fois que le RN porte cet argument. Jusqu’alors le parti d’extrême droite dénonçait, notamment par la voix de son ex-présidente, « la tenue, la vulgarité » de l’artiste, le fait « qu’elle ne chante pas français ».

À la droite de la droite, la chanteuse est prise pour cible depuis fin février, au point d’être citée et huée lors d’un meeting d’Éric Zemmour. Elle a également été visée par une action d’un groupuscule d’ultradroite qui a partagé sur les réseaux sociaux la photo d’une banderole haineuse. Ces offensives aux relents racistes ont pris une telle ampleur qu’une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, après un signalement de la Licra.

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