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5 choses à savoir sur Petit Bateau

Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 98e épisode, zoom sur une marque emblématique du vestiaire des enfants : Petit Bateau.

1 - L’inventeur de la culotte moderne

Plus d’un siècle après son invention, elle n’a (presque) pas pris une ride. La petite culotte, pensée par Petit Bateau en 1918, fête son 122e anniversaire cette année. Le produit emblématique de la mythique marque française est né d’un coup de génie d’Étienne, l’un des fils de Pierre Valton, fondateur d’une bonneterie spécialisée dans le sous-vêtement à Troyes depuis 1893.

En écoutant sa femme fredonner la comptine "Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ?", il a l’idée lumineuse de raccourcir… les jambes du caleçon long de l’époque pour en faire une culotte. Avec ce coup de ciseaux révolutionnaire, le fils du fondateur de Petit Bateau signe l’acte de naissance de la culotte en coton bien plus agréable à porter, sans jambes ni boutons et avec une ceinture élastique à la taille.

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Quelques années plus tôt en 1912, André, Xavier et Etienne, les fils de Pierre Valton, avaient déjà eu l’idée de remplacer la laine des sous-vêtements par du coton blanc lavable. En 1920, l’entreprise est définitivement baptisée Petit Bateau en référence à la fameuse comptine. La famille Valton souhaite ainsi proposer des culottes et tricots de peau à toute la famille.

Grâce aux culottes, l’entreprise connaît un succès florissant dès la fin de la Première Guerre mondiale. Entre 1921 et 1930, trente millions d’exemplaires de la "petite culotte" sont écoulés. En 1937, le vêtement devenu iconique reçoit le grand prix de l’innovation lors de l’Exposition universelle de Paris. Portée par cette réussite, l’entreprise continue d’innover et imagine de nouveaux produits : des t-shirts "plus blanc que blanc", l’emmanchure à l’américaine permettant d’enfiler facilement un body au bébé, des pyjamas avec un tissu éponge ou encore le premier body à proposer des boutons pressions à l’entrejambe en 1980. À partir des années 70, Petit Bateau, lourdement endetté, amorce son déclin en raison de la concurrence et surtout de l’essor de la sous-traitance internationale.

Petit Bateau, l'inventeur de la culotte moderne (Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Petit Bateau, l'inventeur de la culotte moderne (Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP) (AFP via Getty Images)

2 - Elle a failli disparaître en 1988

Sans Yves Rocher, Petit Bateau n’existerait peut-être plus aujourd’hui. En 1988, le géant français de la beauté se penche sur la situation financière catastrophique de l’entreprise troyenne et la rachète pour 100 millions de francs (environ 15 millions d'euros) sur les conseils de son banquier d'alors, la BNP et de sa filiale banque d'affaires, la Banexi. Le prix d'achat "surévalué de 40%" provoquera des remous et une longue bataille judiciaire entre Yves Rocher et la BNP.

Toujours est-il qu’Yves Rocher réussit son pari de sortir Petit Bateau du rouge. Comment ? "Il sacrifie quelques centaines d'emplois, mais conserve l'usine de Troyes. Parallèlement, il ouvre des ateliers à Marrakech, qui assurent encore aujourd'hui près de 85% de la confection", explique Capital en 2018. Le groupe introduit aussi les vêtements Petit Bateau dans les supermarchés pour faire re-décoller les ventes. Une stratégie couronnée de succès.

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Pour rebondir, l'enseigne de mode enfantine a aussi bénéficié d’un sacré coup de pouce. En 1994, le roi des podiums Karl Lagarfeld fait défiler la mannequin Claudia Schiffer avec un t-shirt blanc Petit Bateau sous son tailleur Chanel. La marque devient tendance et tout le monde s’arrache le fameux vêtement. Les ventes sont multipliées par dix en trois ans et la marque s'invite dans le rayon adulte du Printemps Haussmann, à Paris.

L’ouverture, en 2000, d’une boutique sur les Champs-Élysées acte son renouveau même si les enfants restent son coeur de cible principale. L’offre adulte "ne représente que 15% de notre chiffre d’affaires”, indique le PDG de l’enseigne en 2018. Malgré cela, Petit Bateau revendique un réseau de 400 boutiques à ce jour disséminées partout en France mais aussi à Londres, Berlin, Milan, Tokyo ou encore Shanghai.

Claudia Schiffer et Karl Lagarfeld (Crédit : Getty Images)
Claudia Schiffer et Karl Lagarfeld (Crédit : Getty Images) (Getty Images)

3 - Épinglé par UFC-Que Choisir en 2013

Toutes les enseignes veulent y échapper, mais peu d’entre elles arrivent à passer sous les radars d’UFC-Que Choisir. Il y a un peu moins de dix ans, en 2013, Petit Bateau a provoqué le courroux de l’Union fédérale des consommateurs en raison de son supposé manque de transparence. Dans un article au vitriol titré "Une marque nous mène en bateau", UFC-Que Choisir déplore que la marque plus que centenaire joue la carte du made in France pour appâter le chaland et n’indique pas clairement le lieu de fabrication de ses vêtements. "Certaines marques sont passées maîtres dans l’art de faire croire que tous leurs articles sortent d’usines situées sur notre sol alors qu’il n’en est rien. Parmi elles, Petit Bateau bat des records d’ambiguïté", écrit UFC-Que Choisir. Sur dix articles Petit Bateau, seulement deux sont confectionnés en France. Depuis ces accusations, l’enseigne s’est engagée à être plus transparente et responsable sur ses étiquettes.

4 - Ses publicités ont fait sa renommée

Très tôt, Petit Bateau a compris l’importance d’investir dans la publicité pour se faire connaître et créer un lien unique avec ses clients. D’abord avec le personnage de Marinette, imaginé par l'illustratrice anglaise Beatrice Mallet au début des années 1920, qui devient l’étendard de la marque. Son image de fillette rieuse et joufflue est déclinée sur tous les supports et dans tous les médias pour vanter les qualités de l’entreprise troyenne.

À partir des années 60, Marinette cède sa place aux enfants dans les affiches. Les années 1990 et 2000 vont voir apparaitre des publicités à la télévision avec des bambins espiègles et survitaminés. Sur la célèbre musique de Jacques Dutronc "Fais pas ci, fais pas ça", les enfants sont filmés enchaînant les bêtises habillés par les vêtements de la marque. Le spot se termine par ce slogan "À quoi ça sert d'imaginer des vêtements si on ne peut rien faire dedans… Petit Bateau". Une publicité qui a marqué une génération entière.

5 - La drôle de polémique des vêtements "anti-ondes"

Aucune entreprise, même les plus vertueuses, n’est épargnée par les polémiques. Petit Bateau ne déroge pas à la règle. En 2019, l’enseigne troyenne lance un bonnet et une couverture supposés protéger les bébés "contre les ondes du quotidien". Une initiative loin de faire l’unanimité chez les parents, loin s’en faut.

"Le wifi est nocif, ah bon ? Et votre couverture est censée protéger, ou faire flipper des jeunes parents ?", "La marque petitbateau est en train de sombrer dans l'obscurantisme et l'exploitation de peurs infondées ? S'il vous plait, dites moi que cette image est fausse ou que c'est une erreur", s'indignent les internautes dans des tweets repérés par TF1 Info.

Attaquée de toutes parts, la marque se défend et avance le principe de précaution : "Des études montrent que l’exposition quotidienne aux ondes notamment durant la grossesse et la petite enfance pourrait avoir un impact sur le développement de l’enfant. Nous proposons une solution aux personnes désirant appliquer les principes de précaution (recommandation Anses [agence nationale de sécurité sanitaire, ndlr)."

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