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Alpes-Maritimes: des élus et adhérents LR hostiles à Eric Ciotti quittent le parti

Le logo du parti Les Républicains. - LIONEL BONAVENTURE © 2019 AFP
Le logo du parti Les Républicains. - LIONEL BONAVENTURE © 2019 AFP

Quinze élus LR, membres de la majorité du maire de Nice Christian Estrosi, de la métropole ou du département des Alpes-Maritimes, ont annoncé lundi leur départ, "avant de se déshonorer", du parti "Les Républicains" dont ils contestent l'évolution sous l'influence d'Eric Ciotti.

Christian Estrosi déjà parti

Parmi les partants figurent Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, et plusieurs adjoints ainsi que Pierre-Paul Leonelli, vice-président de la Métropole Nice-Côte-d'Azur et élu régional. Tous les deux avaient annoncé leur départ au soir des résultats du premier tour du congrès LR.

Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var et conseiller départemental et son premier adjoint, Thomas Berettoni, également conseiller régional, ont aussi annoncé leur départ.

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Près de 250 adhérents LR niçois ont également annoncé quitter le parti. "On voit bien aujourd'hui que Valérie Pécresse", candidate des Républicains à la présidentielle, "est prise en otage par la 'zémmourisation' imposée par Eric Ciotti", a affirmé à l'AFP une proche des partants pour expliquer cette décision collective après la primaire interne qui a vu le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti arriver en tête du premier tour et obtenir 39,05% au second tour.

Le maire de Nice et président de la métropole niçoise, Christian Estrosi, avait ouvert la voie le 6 mai en claquant la porte de LR en appelant à une clarification sur la position vis-à-vis du Rassemblement national. Considéré comme "Macron-compatible", il avait alors lancé son mouvement politique "la France audacieuse", arguant qu'il était "temps de reconstituer une grande formation politique" de centre droit.

Zemmour plutôt que Macron au second tour

Eric Ciotti avait déclaré le 5 septembre qu'il voterait pour le polémiste d'extrême droite en cas de duel entre celui-ci et le président sortant Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, une affirmation qu'il n'a pas réitéré ensuite.

"Parce que nous sommes attachés aux valeurs gaullistes qui font que l'élection présidentielle est un moment de vérité et de rassemblement. Parce que nous n'avons jamais hésité à faire barrage à l'extrême droite quand l'occasion s'est présentée alors que certains pactisent ouvertement avec elle. Parce qu'il est inconcevable d'avoir le moindre mot de soutien en faveur d'Eric Zemmour et d'appeler à voter pour lui", ont indiqué les élus niçois pour justifier leur départ.

"Parce que certains qui n'ont plus de 'Républicains' que le nom, ont définitivement tourné le dos à leur histoire politique et à nos valeurs. Parce qu'en réalité, c'est notre parti qui nous a quittés depuis qu'il est dirigé par une faction. Parce que nous sommes de la droite républicaine et que parfois la fidélité c'est de s'en aller avant de se déshonorer", ont-ils ajouté.

Article original publié sur BFMTV.com