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Attention, un coup de colère augmenterait le risque de déclencher un AVC dans l’heure qui suit

Caucasian angry and aggressive man threatening with fist.

Le risque d’accident vasculaire cérébral serait 30% plus élevé dans l’heure qui suit un accès de colère ou un bouleversement émotionnel, selon une nouvelle étude.

La colère est un sentiment sain et naturel, mais à l’excès, il peut s’avérer néfaste sur la santé. Une nouvelle étude publiée dans la revue European Heart Journal montre qu’un coup de colère peut déclencher un accident vasculaire cérébral (AVC). Il en est de même à la suite d’un bouleversement émotionnel.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'université d'Irlande ont passé au crible les données de 13 000 patients vivant dans 32 pays. Ils ont notamment voulu comprendre les facteurs de déclenchement de l’AVC ischémique, le type le plus courant qui est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine dans le cerveau, et de l’AVC hémorragique, dû à la rupture d’une artère cérébrale qui entraîne un saignement.

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L’effort physique isolé, un facteur d’AVC hémorragique

"Notre recherche a révélé que la colère ou les troubles émotionnels étaient liés à une augmentation d'environ 30% du risque d'AVC une heure après l'épisode", précise Andrew Smyth, l’auteur principal de la recherche.

Les scientifiques pointent un autre facteur capable de déclencher l’AVC hémorragique : un effort physique intense et isolé. À la différence d’une activité physique régulière, un effort soudain accentue le risque de ce type d’AVC de 60% dans l’heure qui suit, et notamment chez les femmes.

Une précédente étude publiée en 2014 avait déjà montré que le risque de souffrir d'un AVC était multiplié par trois dans les deux heures suivants un coup de colère. Le risque de souffrir d’un infarctus du myocarde ou d'un syndrome coronarien aigu (SCA - obstruction d'une ou plusieurs artères coronaires) était également multiplié par cinq. Globalement, plus les crises de colère étaient fréquentes (au-delà de cinq par jour), plus le risque cardiaque était élevé.

Une bonne raison d’apprendre à mieux gérer sa colère donc, surtout si les accès sont trop fréquents. Rappelons que pour préserver son cœur, le fait de décrire ses sentiments permet de réduire l'augmentation de la fréquence cardiaque et est donc bénéfique.

De plus, le diabète, l’hypertension artérielle, la fibrillation auriculaire (un trouble cardiaque qu’il est possible de traiter), le cholestérol, la sédentarité, le tabagisme ou encore l’alcool sont d’autres facteurs de risques établis de l’AVC sur lesquels il est possible d’agir.

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