#balancetonpatron : quand des salariés dénoncent le harcèlement de leur patron
Sous le mot-dièse #balancetonpatron, le témoignage de dizaines de salariés qui dénoncent le comportement déplacé de leur patron.
Racisme, harcèlement sexuel, misogynie, violences... Sous le mot-dièse #balancetonpatron, des dizaines de témoignages de salariés sont publiés sur Twitter, pour dénoncer les agissements de leur ancien patron.
Cette jeune femme raconte avoir été “coincée dans les vestiaires” par son responsable. “Il m'a demandé de mettre ma main dans ma culotte pour qu'il me lèche les doigts”, raconte-t-elle.
J'ai eu un employeur qui embauchait que des nanas qui plaisaient au responsable, au bout de trois jours le dit responsable m'a coincé dans les vestiaires et m'a demandé de mettre ma main dans ma culotte pour qu'il me lèche les doigts 🙃#balancetonpatron
— 👁️👅👁️ (@Iwasdelayed) November 24, 2020
Les témoignages de propos déplacés sont également fréquents, y compris devant des jeunes enfants.
#balancetonpatron
animatrice périscolaire, le midi à la cantine quand je veux me resservir de la purée et des saucisses
mon responsable: « ah t’aime ça les saucisses margaux » devant des enfants de 8 et 10 ans— jem’exprime (@ExprimeJem) November 24, 2020
Insinuer pendant les réunions que je faisais mal mon travail pour ensuite me convoquer dans son bureau, m’y enfermer seule avec lui, et dire que je suis une « femme fatale » et que « ma démarche est très sexy »j’avais à peine 18 ans et lui la cinquantaine #balancetonpatron
— Partenaire particulière (@julieloulete) November 24, 2020
L’“entrejambe au niveau de ma tête”
Des témoignages qui parfois permettent à d’autres internautes de libérer leur parole. C’est notamment le cas pour le monde de la restauration. Cette internaute raconte son expérience lorsqu’à 17 ans, elle travaille à la plonge d’un restaurant : “Je m'abaisse pour ranger des assiettes. Je suis à genoux, le cuisto sort de la cuisine, s'arrête à côté de moi, entrejambe au niveau de ma tête : “allons, pas pendant le service".
#balancetonpatron Plongeuse, je m'abaisse pour ranger des assiettes. Je suis à genoux, le cuisto sort de la cuisine, s'arrête à côté de moi, entrejambe au niveau de ma tête "allons, pas pendant le service". J'avais 17 ans.
— Don't be scared 丰 🌻 (@Sassunflower) November 24, 2020
Suite à ce témoignage, d’autres internautes travaillant dans le même domaine ont tenu à prendre la parole. “Ça tente de rentrer dans le vestiaire quand je me changeais, main aux fesses, la patronne qui disait rien en voyant ça”, explique cette internaute, qui raconte ses six mois d’apprentissage passés dans un restaurant alors qu’elle avait 15 ans.
Oh punaise, j'ai vécu des trucs similaires aussi, apprentissage en service a 15ans, j'y etais pendant 6mois apres jen pouvais plus, les mêmes reflexions, ça tente de rentrer dans le vestiaire quand je me changeais, main aux fesses, la patronne qui disait rien en voyant ça etc..💀
— p.🥀 (@p_lrng) November 24, 2020
En cuisine c’est le règne des blagues bien grasses (j’avais eu droit au « t’es bandante » le mec partait bientôt à la retraite et j’avais 19 piges) après j’en ai juste parlé à mon maître de stage qui l’a remis à sa place
— Dunkler Starking (@DunklerStarking) November 24, 2020
Harcèlement scolaire : libérer la parole des victimes
“Elle m’a jetée à terre”
Si les témoignages de harcèlement sexuel ou de comportement déplacés sont les plus nombreux, d’autres évoquent des violences. Ainsi, cette ancienne salariée de Burger King durant ses études raconte son rapport à sa manager : “La manager ne voulait pas faire l'effort de retenir nos prénoms et lorsque je n'ai pas répondu lorsqu'elle m'a appelé "bidule", elle m'a attrapé par le bras et m'a jetée par terre”
#balancetonpatron je travaillais au burger king pendant mes études, la manager ne voulait pas faire l'effort de retenir nos prénoms et lorsque je n'ai pas repondu lorsqu'elle m'a appelé "bidule", elle m'a attrapé par le bras et m'a jetée par terre (je pesais 45kg, elle +90kg)
— Piplup 🐧 (@venymm) November 24, 2020
Des témoignages de salariées enceintes sont également partagés avec le #balancetonpatron. Cette internaute raconte qu’enceinte de six semaines, elle finit par avouer à son patron qu’elle refuse de porter des choses lourdes parce qu’elle attend un heureux évènement. “Le soir même, il y avait une annonce sur pôle emploi pour mon poste”, conclut-elle.
Enceinte de 6 semaines je refuse de porter des charges lourdes pr raison médicale, après m'avoir poussé à bout pdt 15 min à coup de "t'es obligée de me dire pour quelle raison c'est la loi (non), c'est quoi t'es enceinte hein t'es enceinte ?" 1/2 #balancetonpatron
— ⚓ (@la_mini_moi) November 24, 2020
Je capitule et lui dit que oui à contre cœur, Il me réponds "ouais enfin ma femme enceinte elle portait des cartons elle, alors si tu veux pas bosser faut le dire". Le soir même il y avait une annonce sur pôle emploi pour mon poste #balancetonpatron
— ⚓ (@la_mini_moi) November 24, 2020
Le racisme est également au coeur de certains témoignages. Cette ancienne salariée d’un supermarché raconte les propos racistes envers un de ses collègues.
Je travaillais dans un Super U j’avais un collègue (rebeu) on faisait les rayons ensemble, on parlait en même temps. Le patron nous a dit « oh c bon vous, vous irez boire un kawa plus tard dans la cité de Nordine pour papoter» #balancetonpatron
— papicha (@mxissxne) November 24, 2020
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