Bruno Le Maire écrit sur l’anus, et personne n’était prêt pour ça

Un passage du dernier roman de Bruno Le Maire, « Fugue américaine », suscite les moqueries ou la circonspection de nombreux lecteurs sur les réseaux sociaux.

Bercy pour ce moment ? Le dernier roman de Bruno Le Maire, Fugue américaine, sorti ce jeudi 27 avril, ne manque pas de surprendre plusieurs de ses lecteurs. Après Le Point, qui en avait publié les bonnes feuilles, plusieurs photos circulent sur les réseaux sociaux relayant un passage érotique du roman.

Dans cette fiction, son cinquième livre publié en quatre ans, le ministre de l’Économie romance le destin hors du commun de Vladimir Horowitz, un des pianistes les plus illustres de son temps, mêlé à la vie d’une famille exilée d’Europe centrale. Jusqu’ici, rien de très affriolant.

C’est alors qu’entre en scène Oskar Wertheimer, le cadet de la famille. Bruno Le Maire lui fait conter – à la première personne – ses ébats avec une certaine Julia : « Il lui arrivait de soulever son t-shirt gris pâle pour exhiber ses seins. “Tu as vu comme ils sont gros aujourd’hui ? Tu as vu, Oskar ?” Elle le retirait totalement, dévoilant dans le creux de ses aisselles des petits points rouges comme des piqûres de moustique. Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : “Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais.” »

Un passage qui suscite de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, entre moqueries et circonspection, certains lecteurs jugeant le style du ministre relativement mauvais.

D’autres sont surpris par les écrits du numéro 3 du gouvernement, sans doute plus habitués à le voir parler inflation et réforme des retraites. À tel point que Bruno Le Maire a trusté les sujets les plus discutés par les internautes français sur Twitter toute la journée.

« Tu m’étonnes que l’agence Fitch nous note mal après ça », plaisante par exemple une utilisatrice du réseau social dans un rapprochement ironique avec la décision de l’agence de notation de dégrader l’indice financier de la France de « AA » à « AA- ». « Le paquet de pâtes il est à 2 euros 30 mais Bruno Le Maire il a le temps d’écrire sur “le renflement brun de son anus” », écrit un autre, à l’image de messages plus ou moins grivois.

Gageons que les lecteurs surpris ne connaissent pas toute la bibliographie du ministre de l’Économie, lequel a signé plus d’une dizaine de livres depuis 2004. Cette année-là, justement, Bruno Le Maire a publié Le Ministre, chez Grasset, dans lequel il raconte les coulisses des missions de Dominique de Villepin, alors chef de la diplomatie pendant le deuxième quinquennat Chirac.

Au beau milieu du récit, l’auteur – qui est alors conseiller de Villepin – dévoile une partie de sa propre intimité, évoquant brièvement un séjour à Venise avec son épouse : « Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe. » Et Bruno Le Maire de confier, quelques années plus tard au Figaro : « C’était écrit de manière tellement naïve… Ça me paraissait touchant. »

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