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Les cadres du PS au grand complet réclament le retrait de la réforme

« Qu’attendez-vous pour entendre les Français ? », interrogent 2 500 élus socialistes dans une tribune, à la veille de la prise de parole d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites.

POLITIQUE - Le nombre fait la force. Mardi 21 mars, pas moins de 2 500 élus du Parti socialiste, parmi lesquelles l’équipe dirigeante en place et des figures historiques, réclament d’une même voix le retrait de la réforme des retraites.

« La retraite à 64 ans n’a ni majorité dans le peuple français ni à l’Assemblée Nationale », soulignent ces parlementaires et élus locaux socialistes dans la tribune parue dans le JDD. L’ensemble du bureau national du PS - le Premier secrétaire Olivier Faure, ses deux secrétaires nationaux Nicolas Mayer Rossignol et Johanna Rolland - a signé le texte, ainsi que plusieurs figures socialistes, comme les présidents des groupes du Parlement Boris Vallaud et Patrick Kanner, et les maires de Lille et de Paris Martine Aubry et Anne Hidalgo.

Ils y dénoncent la « brutalité » d’Emmanuel Macron, à l’origine selon eux des « scènes de chaos » dans plusieurs villes de France depuis l’utilisation du 49.3 le 16 mars dernier. « Qu’attendez-vous pour entendre les Français ? Faudrait-il un drame pour que vous conveniez que vous n’avez pas de majorité sur cette réforme ? », interrogent-ils.

Retrait, référendum ou suspension

En dépit de leurs divergences récurrentes, affichées encore récemment lors du dernier Congrès, c’est donc « solennellement » et d’une même voix que tous réclament le retrait de la réforme, sa non-promulgation ou un référendum - cette dernière option étant déjà exclue par Emmanuel Macron.

« Cette réforme dynamite notre contrat social. Elle fait voler en éclats les combats de plusieurs générations qui ont conquis le droit au repos en bonne santé. Vous seul désormais pouvez éviter le pire et faire en sorte que le pays retrouve l’apaisement », enjoignent-ils.

Au terme d’une journée d’intenses consultations la veille, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à « apaiser » et « écouter les colères », tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp. Mais d’autres propos, remettant en cause la « légitimité de la foule » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus » lui ont de nouveau valu d’être accusé par l’opposition de « jeter de l’huile sur le feu ».

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