5 choses à savoir sur le cancer du col de l’utérus
À l’occasion de la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, Yahoo fait le point sur la maladie et le virus qui en est responsable, le papillomavirus.
Le cancer du col de l’utérus est causé par un virus appelé "papillomavirus humains" (HPV) qui se transmet quasiment exclusivement par contact sexuel. Il existe plusieurs types de virus HPV, mais seulement ceux dits "à haut risque" sont responsables de la maladie. Généralement, l’organisme élimine spontanément le virus. Mais dans près de 10 % des cas, l’infection persiste et peut entraîner des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer.
1100 morts chaque année en France
Près de 3000 cas de cancers invasifs du col de l’utérus sont diagnostiqués tous les ans dans l’Hexagone et 1100 patientes en décèdent. "C’est un cancer de bon pronostic même si celui-ci se dégrade avec un taux de survie à 5 ans de 63% pour la période 2010/2015 ; ce taux était de 68% sur la période 1989/1993", estime Santé Publique France. Mais selon l'Organisation mondiale de la santé, ce cancer serait évitable.
Le préservatif ne protège que partiellement
Le papillomavirus est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Pour autant, les préservatifs ne protègent pas totalement, car le virus s’attrape par contact entre la peau et les muqueuses. Tout le monde peut être exposé(e) à une infection à HPV quelle que soit sa sexualité. On estime qu’environ 8 femmes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie.
Un cancer évitable grâce à la vaccination
Si elle est pratiquée avant le début de la vie sexuelle, "l'efficacité de la vaccination pour empêcher l’infection par les HPV inclus dans le vaccin est proche de 100%", note le site Vaccination-info-service.fr. Les vaccins ne protègent pas contre tous les HPV, mais une bonne partie d’entre eux. La vaccination est actuellement recommandée chez les filles de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans. Les garçons sont également concernés depuis le 1er janvier 2021. Si la couverture est en progression depuis plusieurs années, elle "reste insuffisante" pour Santé publique France.
#Vaccination contre les infections à papillomavirus humains #HPV : où en sommes-nous ?
➡️ La couverture vaccinale du vaccin contre les HPV chez les adolescentes est en progression depuis plusieurs années mais elle reste insuffisante. pic.twitter.com/SVi5vEAKfv— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) January 24, 2022
VIDÉO - Cancer du col de l'utérus : la vaccination contre le papillomavirus montre son efficacité
Un dépistage régulier entre 25 à 65 ans
Le plus souvent, aucun symptôme ne se manifeste à la suite de l’infection. Le dépistage permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer. Il permet aussi de repérer et traiter des cancers à un stade précoce, ce qui améliore les chances de guérison. Les recommandations de la Haute autorité de santé varie en fonction de l’âge :
.de 25 à 29 ans : examen cytologique tous les 3 ans
.de 30 à 65 ans : test HPV tous les 5 ans.
[#Cancer du col de l’utérus] Dans le cadre de l’évaluation épidémiologique du programme du dépistage organisé, Santé publique France estime la couverture nationale du dépistage pour l’ensemble des femmes âgées de 25 à 65 ans 👇 pic.twitter.com/CMLB2tU74f
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) January 24, 2022
Plusieurs traitements possibles
Si le résultat du test de dépistage est positif, les examens de confirmation reposent sur la colposcopie, avec une éventuelle biopsie. Le traitement du cancer du col de l’utérus fait appel, selon l’étendue de la maladie, à la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou associées.
VIDÉO - L'endométriose : une maladie méconnue qui touche 10 % des femmes