"Je suis sous le choc": gravement touché par le Covid-19, le député LR Jean-Luc Reitzer ne comprend pas les perquisitions chez Olivier Véran

Jean-Luc Reitzer, le 13 octobre 2020 à l'Assemblée nationale. - BFMTV
Jean-Luc Reitzer, le 13 octobre 2020 à l'Assemblée nationale. - BFMTV

"Je suis sous le choc ce matin". Invité sur l'antenne de BFMTV quelques minutes après l'annonce des perquisitions qui ont concerné le ministre de la Santé Olivier Véran, et son directeur général de la Santé Jérôme Salomon, ainsi que d'anciens ministres dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République sur la gestion de la crise du coronavirus, le député LR Jean-Luc Reitzer a tenu à calmer le jeu.

Contaminé par le coronavirus et placé en réanimation pendant quatre semaines, le député d'opposition s'est dit "sceptique" face au déroulé de l'enquête.

"Nos citoyens peuvent-ils sérieusement penser que les manquements, qui ont été réels, ont été volontaires? Je pense que le terme 'volontaire' est exagéré", estime l'élu.

Pour le député du Haut-Rhin, la position actuelle du ministre de la Santé Olivier Véran n'est pas aisée et les critiques à son encontre pas toujours justifiées.

"Les médecins ne connaissent pas la maladie, moi-même j’ai été infecté on m’a dit ‘vous êtes le premier’, j’ai été intubé, extubé, réintubé, aujourd’hui on intube beaucoup moins. On a appris, chaque semaine, chaque mois. J’ai dit à Monsieur Véran, et je suis député de l’opposition, je lui ai dit à l’Assemblée nationale ‘je sais que votre tâche n’est pas facile, c’est très difficile.’"

"Il fallait lancer un choc de confiance et d’espérance"

Mais ce soutien au ministre de la Santé ne vaut pas ralliement à la politique gouvernementale. Jean-Luc Reitzer avoue ainsi être "resté sur sa faim" à l'issue de la prise de parole d'Emmanuel Macron ce mercredi.

"Il fallait lancer un choc de confiance et d’espérance, cela n’a pas été fait", estime-t-il, ajoutant qu'il fallait "prendre les décisions importantes en matière d’hôpital. Il faut revaloriser le travail de nos soignants."

Article original publié sur BFMTV.com