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Les propriétaires d'un zoo en faillite menacent de tuer leurs animaux

Le zoo de Borth compte notamment plusieurs specimens de lynx (Photo : Holger Hollemann/picture alliance via Getty Images)

Dans une situation financière particulièrement précaire, un couple de Gallois propriétaires d’un zoo à Borth (Royaume-Uni) se trouve dans l’incapacité de nourrir convenablement ses pensionnaires et envisage une terrifiante solution.

L’histoire a déclenché une vive émotion de l’autre côté de la Manche. Propriétaires conjoints du Borth Wild Animal Kingdom situé dans l’ouest du Pays de Galles (Royaume-Uni), Tracy et Dean Tweedy ont lancé un appel à l’aide pour le moins glaçant.

Alors que leur zoo est fermé depuis plusieurs mois en raison de la pandémie de Covid-19, le couple a en effet publiquement affirmé que leur établissement est au bord de la faillite, au point d’en arriver à imaginer une terrible solution de dernier recours : l’euthanasie d’une bonne partie des 300 animaux qui le peuplent.

“Nous avons besoin d'aide maintenant plus que jamais”

“Nous étions déjà à court d'argent après la longue saison hivernale, qui fut plutôt calme, explique Tracy Tweedy, citée par le Daily Mail. Nous avons besoin d'aide maintenant plus que jamais. Malgré tout, nous restons déterminés à ne pas abandonner.”

L’année noire avait d’ailleurs commencé avant l’épisode du confinement, avec une fermeture administrative pour quelques semaines en janvier, en raison de l’absence de personnel de sécurité compétent en cas d’évasion d’animal dangereux.

Un transfert serait particulièrement coûteux

D’après le couple Tweedy, propriétaire du zoo depuis 2016, nourrir l’ensemble des animaux coûte environ 3000 livres (à peu près 3355 euros) par semaine. Alors que la fermeture prolongée les prive des rentrées d’argent nécessaires pour assurer ce rythme, une autre solution pourrait être le transfert des animaux vers un autre zoo, mais cela pourrait s’avérer encore plus coûteux.

“Nous sommes un sanctuaire pour certaines espèces qui ont été sauvées du commerce d'animaux exotiques, affirme ainsi Tracy Tweedy. Il serait très difficile de leur trouver un nouveau foyer, car les exigences en matière de permis pour s'occuper de ces animaux et leur fournir les soins appropriés peuvent être très lourdes et coûteuses.”

14 millions de livres pour les zoos anglais, rien pour les zoos gallois

L’affaire illustre par ailleurs un certain dysfonctionnement au sein de la province britannique, voisine de l’Angleterre. “Ce zoo se trouve dans une situation désastreuse, mais je crains que tous les zoos du pays de Galles ne soient dans la même situation précaire et aient désespérément besoin d'aide en raison de l'impact profond de Covid-19”, indique Andrew Davies, député au Parlement gallois.

“Il est scandaleux qu'alors que le gouvernement britannique a pris des mesures et accordé 14 millions de livres sterling (15,65 millions d’euros) pour soutenir les zoos anglais, le gouvernement gallois n'a toujours pas suivi le mouvement, explique l’élu. Il est grand temps que notre gouvernement écoute la situation critique de nos zoos et introduise ce fonds si nécessaire.”