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Un ouvrier retrouve une lettre datant de 1856 dans le mur d'une chapelle

La lettre retrouvée a été écrite au milieu du XIXe siècle

Alors qu’il travaillait sur le chantier de la future Cité de la Gastronomie à Dijon, un ouvrier restaurateur a trouvé un document datant de plus de 160 ans caché dans un mur.

Une découverte aussi rare qu’inattendue. Ouvrier restaurateur spécialisé dans la réhabilitation de bâtiments anciens, Victorien Coille travaille depuis quelques semaines sur le chantier de la future Cité de la Gastronomie à Dijon (Côte-d’Or), située dans la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem.

Un document particulièrement bien conservé

Au cœur de ce monument historique, il a récemment trouvé par hasard un document datant de plus de 160 ans. “Je faisais une saignée dans le mur et je suis tombé sur une pierre qui bougeait”, raconte ainsi le restaurateur dans les colonnes du Bien Public.

Intrigué par cette irrégularité dans la paroi, Victorien Coille a enlevé la pierre en question et découvert dans une anfractuosité situé juste derrière un bout de papier plié en six. Après l’avoir soigneusement déplié, l’ouvrier a pu constater que le document était exceptionnellement bien conservé.

Des informations sur le contexte de l’époque

La lettre manuscrite ainsi découverte porte mention d’une date (1856) et a visiblement été rédigée par un ouvrier plâtrier nommé Nicolas Godard, qui effectuait à l’époque des réparations dans la chapelle. Tout au long de cette lettre, l’intéressé donne des informations sur sa propre vie et sur le chantier sur lequel il travaille, listant notamment le nom des autres ouvriers.

Nicolas Godard informe également sur les difficultés vécues au quotidien par les habitants de la région au milieu du XIXe siècle : “au moment où ces lettres sont écrites, la plus grande misère existe à Dijon”. La lettre se conclut par ailleurs sur une citation du poète Jean Racine : “Celui qui met un frein à la fureur des flots sait aussi des méchants arrêter les complots”.

“On voit qu’il y a une culture littéraire”

“La découverte d’une telle lettre sur des chantiers de restauration, en dehors des fouilles archéologiques, reste assez rare, note Bassir Amiri, conseiller municipal délégué aux archives et au patrimoine culturel, cité par Le Bien Public. Il sera conservé dans le fonds relatif au site et sera consultable au sein des archives municipales, en tenant compte des restrictions sanitaires. Il va également être numérisé et publié dans la semaine sur le blog des archives municipales.”

“Il s’agit d’une lettre émanant du milieu des artisans, on peut penser que les conditions des ouvriers n’étaient pas des plus favorables”, poursuit l’élu, qui souligne sur la valeur historique du texte : “C’est intéressant, car cela nous donne une idée de la corporation des métiers de l’époque. On voit qu’il y a une culture littéraire.”

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