Covid-19 : la vaccination ciblant Omicron débute, ce qu’il faut savoir
De nouveaux vaccins dédiés à la protection contre les formes graves des sous lignages du variant Omicron sont disponibles à partir de ce lundi 3 octobre pour les personnes fragiles, les plus de 60 ans ou encore les soignants.
COVID - Les vaccins à ARN messager de nouvelle génération, dits « bivalents », sont désormais disponibles en pharmacies et dans les centres de vaccination, alors que les chiffres de contaminations et d’hospitalisations augmentent, en moyenne, depuis la mi-septembre en France. Ces vaccins ont été approuvés par la Haute autorité de santé (HAS) le 20 septembre dernier, après l’approbation de l’Agence européenne du médicament (EMA) quelques jours plus tôt.
Cette date du lundi 3 octobre est cependant en avance de deux semaines sur le calendrier préconisé par la HAS, qui recommandait dans son avis de « coupler cette nouvelle campagne à celle de vaccination contre la grippe saisonnière qui démarrera le 18 octobre prochain », rappelant que « l’injection concomitante des deux vaccins est possible, si elle est réalisée sur deux sites d’injection distincts. »
Êtes-vous éligibles ?
Ces nouveaux vaccins sont proposés et recommandés aux :
- Personnes âgées d’au moins 60 ans
- Résidents d’Ehpad et d’Unité de soins de longue durée (USLD)
- Personnes immunodéprimées
- Adultes âgés d’au moins 18 ans et à risque de forme grave (présentant des comorbidités, femmes enceintes)
- Personnes vivant dans l’entourage d’une autre personne appartenant à l’une des catégories listées précédemment
- Soignants et autres professionnels des secteurs sanitaire et médico-social
Si vous êtes dans cette liste, les délais pour être éligibles depuis votre dernier rappel diffèrent : la vaccination est possible pour les personnes âgées de 80 ans et plus, les résidents d’Ehpad et les immunodéprimés s’ils ont fait leur dernier rappel il y a 3 mois ou plus. Les autres doivent attendre six mois, s’ils n’ont pas été dépistés positifs au Covid durant les 3 derniers mois.
Ces vaccins sont-ils plus efficaces ?
Selon un communiqué de Moderna publié le 8 juin 2022, les résultats de ce nouveau vaccin bivalent sont prometteurs. Des tests ont été effectués sur 437 personnes, la moitié des personnes a reçu en rappel vaccinal le vaccin contre le virus initial, et l’autre moitié s’est vu injecter ce nouveau vaccin bivalent.
Un mois après l’injection, les personnes vaccinées avec la nouvelle souche présentent des anticorps 8 fois plus élevés que les autres. Selon le laboratoire, le vaccin « démontre (...) aussi une réponse plus élevée contre les sous-lignages d’Omicron BA.4/5 » par rapport au vaccin de première génération. Mais ces résultats doivent encore être consolidés.
Quant à leur capacité à réduire la très forte contagiosité de ce variant, « rien n’est pour le moment certain mais ils pourraient réduire de 40 à 50 % le risque de transmission, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent », expliquait il y a quelques jours au HuffPost, Bruno Lina, virologue reconduit dans le nouveau comité scientifique. De son côté, le Pr Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, s’est dit prudent quant à la « supériorité » de ces vaccins par rapport aux premières formules.
Les deux vaccins sont-ils déjà disponibles ?
Les premiers jours, seules les 576 000 doses déjà reçues du vaccin Spikevax de Moderna seront disponibles en France. Il faudra attendre quelques jours supplémentaires pour les vaccins Pfizer/BioNTech adaptés au BA.5, majoritaire dans les cas séquencés depuis juin 2022. « Aucune tension d’approvisionnement » n’est anticipée par les autorités de santé car ce rappel est entièrement facultatif et n’est ouvert qu’à certains publics pour l’instant.
Ces deux vaccins peuvent être utilisés « indifféremment », indique la HAS, même si le vaccin Moderna est déconseillé aux moins de 30 ans depuis un an en raison de risques cardiaques plus importants.
Une campagne réussie pourrait permettre de casser la huitième vague, actuellement observée en Europe de l’ouest. Une hausse des cas recensés qui commence à se traduire sur le nombre de réanimations enregistré en France, comme vous pouvez le voir dans les graphiques ci-dessous.
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