Covid: une nouvelle zone, "rouge écarlate", pour les pays les plus à risque

Photo d'illustration prise à Johannesburg en Afrique du Sud le 26 novembre, pendant les vérifications sanitaires pour les passagers à destination de Paris. (Photo: via Associated Press)
Photo d'illustration prise à Johannesburg en Afrique du Sud le 26 novembre, pendant les vérifications sanitaires pour les passagers à destination de Paris. (Photo: via Associated Press)

CORONAVIRUS - Un niveau supplémentaire d’alerte face au coronavirus. Ce mercredi 1er décembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé la mise en place d’un niveau d’alerte “rouge écarlate” pour dix pays “les plus à risque”, en raison notamment de la présence du variant Omicron.

Le niveau “rouge écarlate” concerne les sept pays d’Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie) pour lesquels les vols étaient suspendus depuis vendredi dernier, auxquels s’ajoutent désormais le Malawi, la Zambie et l’île Maurice. “Nous avons des alertes sérieuses sur la circulation du variant Omicron” dans ces pays, a justifié Gabriel Attal.

Les vols, suspendus depuis près d’une semaine, reprendront à compter de samedi pour ces pays, mais avec “un cadre extrêmement strict et drastique”, a prévenu Gabriel Attal.

Seuls les citoyens français, les ressortissants européens, le personnel diplomatique et personnel naviguant pourront rejoindre la France depuis ces 10 pays. Aucun déplacement ou accès à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d’études ou de recherche n’est autorisé. En plus d’un test avant l’embarquement, les voyageurs devront aussi se soumettre à un test à l’arrivée, avec un isolement quelque soit le résultat.

“Si le test est négatif, elles feront l’objet d’un arrêté préfectoral d’obligation d’isolement pendant 7 jours” dans le lieu de leur choix, a précisé Gabriel Attal. En cas de test positif, elles seront isolées “10 jours” dans “un hôtel qui aura été désigné”. “Dans les deux cas, cet isolement sera surveillé par des forces de sécurité intérieure”,a prévenu le porte-parole. En cas de non-respect de l’isolement, les contrvenants s’exposent à une amende de 1000 à 1500 euros.

Depuis le début de la pandémie, trois niveaux d’alertes avaient été créés pour évaluer les risques, avec pour chacun des protocoles sanitaires différents.

13 cas suspects de Omicron

Il y a actuellement “13 cas suspects du variant Omicron sur le territoire” français” et il y aura des cas avérés “dans les prochaines heures ou les prochains jours”, a aussi prévenu le représentant du gouvernement.

“Un criblage a laissé penser qu’il y avait une possibilité de variant Omicron. Tous ces cas sont en train d’être séquencés”, a expliqué le secrétaire d’État à la sortie du Conseil des ministres. “Ne soyons donc ni dupes ni naïfs, il y aura très probablement des cas sur notre territoire dans les prochaines heures ou les prochains jours”, a-t-il ajouté. Un premier cas a déjà été identifié mardi à La Réunion.

Précisant “qu’aucune donnée consolidée ne nous permet de conclure que ce variant serait plus dangereux ou plus résistant aux vaccins”, Gabriel Attal a souligné qu’il “n’y a pas de panique, mais une vigilance maximale” sur ce sujet.

Pour éviter la propagation du virus sur le territoire, les protcoles sanitaires ont aussi été renforcés dans leur ensemble. Pour les déplacements de pays hors UE, un test négatif obligatoire de moins de 48 heures sera désormais exigé pour tous, vaccinés ou pas. Pour les déplacements au sein de l’UE, le délai du test a été ramené à 24h pour les personnes non-vaccinées.

“La situation sanitaire s’aggrave”

Concernant l’actuelle vague de contaminations, “la situation sanitaire s’aggrave très nettement, et très rapidement sur notre territoire”, a souligné Gabriel Attal, constatant une “reprise massive de l’épidémie” avec mardi 47.177 nouveaux cas, “un niveau jamais atteint depuis le printemps”.

“La tension hospitalière augmente nettement”, a-t-il aussi relevé, et même si “elle reste heureusement plus mesurée que lors des précédentes vagues grâce au vaccin, elle pourrait rapidement devenir une contrainte forte pour l’hôpital”.

“Les admissions ont augmenté de 40% cette dernière semaine, il y a aujourd’hui 20% de patients hospitalisés, 25% de patients en réanimation de plus que la semaine dernière, le nombre d’hospitalisations vient de franchir la barre des 10.000 pour la première fois depuis le mois d’août”, a-t-il ajouté.

“Toutes les régions à l’exception de la Normandie sont au-dessus du seuil d’alerte maximale de 200 pour 100.000 habitants, dans 15 départements, dont Paris, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, le taux d’incidence dépasse 400, en Ardèche, il frôle même les 600” dans “l’un des départements où la couverture vaccinale est nettement en dessous de la moyenne nationale”, a-t-il encore détaillé.

À voir également sur Le HuffPost: Variant Omicron: départs précipités à l’aéroport en Afrique du Sud

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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