Covid-19 : 30% des Britanniques sortis de l’hôpital y seraient retournés dans les 5 mois

Cette étude britannique inquiète fortement les scientifiques concernant les effets à long terme du Covid-19.

Au Royaume-Uni, près d’un tiers des patients qui ont quitté l’hôpital après une infection au Covid-19 y seraient retournés dans les 5 mois, selon une étude.

Il s’agit d’une étude inquiétante sur les effets à long terme du Covid-19. Si elle n’a pas encore été validée par les pairs, cette enquête britannique met en avant le fort taux de réadmission dans les hôpitaux des personnes qui ont été hospitalisées suite à une infection au coronavirus SARS-CoV-2. Dans les 5 mois qui suivent une première hospitalisation liée au Covid-19, le taux de réadmission de ces patients est 3,5 fois plus élevé et le taux de mortalité 7 fois plus élevé que pour les autres patients hospitalisés, note le Guardian.

L’étude a été réalisée sur 47 780 personnes ayant été hospitalisées entre le 1er janvier et le 31 août 2020 à cause du Covid-19 et les résultats ont été comparés à un groupe témoin composé de personnes qui n’ont jamais contracté la maladie. Sur les 47 780 patients, 29,4% ont été réadmis dans les 140 jours suivant leur première infection et 12,3% d’entre eux sont décédés. Près d’un tiers de ces personnes réadmises à l’hôpital l’ont été à cause de problèmes respiratoires, alors que 43% d’entre elles n’avaient aucun antécédent de troubles respiratoires.

Les jeunes et les minorités ethniques plus touchés

Le risque de maladie comme les troubles respiratoires, le diabète ou des problèmes de cœur, de foie ou de rein est plus élevé chez les patients précédemment atteints du coronavirus que chez ceux du groupe témoin, en particulier chez les moins de 70 ans et chez ceux appartenant à des minorités ethniques.

“On a tellement parlé de toutes ces personnes qui meurent du Covid-19... mais la mort n’est pas la seule conséquence importante”, confie au quotidien britannique Dr Charlotte Summers, professeure en médecine de soins intensifs à l’Université de Cambridge. “À ce niveau de comorbidité et de nouvelles maladies, le ‘Covid long’ est aussi important que le nombre de personnes décédées”, ajoute-t-elle.

S’il n’y a encore aucune certitude concernant l’impact et de l’ampleur des effets à long terme de la maladie, de plus en plus de preuves inquiètent les scientifiques. Comme le souligne le Guardian, selon des chiffres récents fournis par l’Office for National Statistics (ONS), plus de 20% des Britanniques ont encore des symptômes cinq semaines après avoir été infectés, et 50% d’entre eux en ont encore 12 semaines après.

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