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Cours de yoga, financement d’hébergement pour un mariage… les demandes loufoques de remboursement de frais des députés

Photo d'illustration

L’ancienne déontologue de l’Assemblée a recensé, dans un document, certaines demandes de remboursement de frais plutôt inattendues de la part des députés.

Financement d'un hébergement pour un mariage, cours de yoga, formation au permis de conduire... Certains députés tentent de se faire rembourser des frais plutôt inattendus. Dans un tableau consulté par Politico, l'ancienne déontologue de l'Assemblée nationale a recensé certaines demandes étonnantes ou question concernant les remboursements de frais de députés.

L'IRFM (Indemnité représentative des frais de mandat) est désormais remplacée par une avance sur frais, d'un montant de 5 373 €, pour couvrir leurs différents frais professionnels. Si l'ancienne déontologue n'a "effectué aucun signalement pour manquement au code de déontologie des députés susceptible d'ouvrir la voie à une procédure de sanction disciplinaire", quelques dépenses, refusées, prêtent à sourire.

Des cours de yoga, l'emploi d'une femme de ménage...

Parmi ces dépenses soumises au remboursement et refusées, on y retrouve pêle-mêle des cours de yoga, le financement pour l’hébergement d’un mariage, l’emploi d’une femme de ménage, l’adhésion à une association, la formation au permis de conduire ou encore le remboursement de frais d'avocat pour un contentieux antérieur à l'activité de député.

Autre dépense savoureuse, une demande de remboursement pour une “formation méditation et pleine conscience” du député de la majorité Gaël Le Bohec, "je suis pour que ce soit pris en compte mais dans la formation aux députés plutôt que payé via l’AFM”, explique-t-il à Politico. Adepte de la méditation, il n'est pas le seul puisque le ministre de la Santé Olivier Véran confiait récemment s'adonner à la méditation via une application sur son smartphone.

Les remboursements de sous-vêtements refusés, pas les chaussures

En revanche, relève Politico, plusieurs dépenses qui peuvent surprendre ont été acceptées comme une formation contre la peur de l'avion ou l'achat de livres dont le député est l'auteur pour offrir.

Dans son rapport, l'ancienne déontologue écrit que "les demandes de remboursement les plus élevées" concernent des "dépassements des plafonds de dépenses sans justificatif" en matière de "bagagerie, d'esthétique et de soins, l'écrêtement des dépenses de vêtements manifestement déraisonnables et les cotisations ou dons à des associations". Si elle refusait au départ les achats de valise, la déontologue explique avoir finalement considéré "raisonnable" d'intégrer à ces frais "un seul sac de voyage ou une seule valise et un seul porte-documents au cours d'une législature" en raison des trajets répétés des parlementaires, notamment entre leur circonscription et Paris.

Autre détail, si les "vêtements, chaussures et accessoires (ceintures, foulards, écharpes) susceptibles d'être utilisés dans le cadre du mandat" sont parmi les dépenses autorisées, les sous-vêtements ne sont "pas considérés comme des frais de représentation".

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