Disparition de Delphine Jubillar: l'avocat de son mari regrette des "accusations infondées" contre son client

Delphine Jubillar, sur la page Facebook de la gendarmerie du Tarn. - BFMTV
Delphine Jubillar, sur la page Facebook de la gendarmerie du Tarn. - BFMTV

Le mystère s'épaissit autour de la disparition de Delphine Jubillar, et les spéculations vont bon train. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, cette infirmière mère de deux enfants s'est volatilisée, laissant ses proches et son entourage dans l'incompréhension. Après plusieurs jours d'investigation autour de Cagnac-les-Mines dans le Tarn, le parquet a décidé de transmuer l'enquête ouverte pour "disparition inquiétante" en information judiciaire pour "enlèvement, détention ou séquestration arbitraire".

"Rien n'indique" que cette disparition "a pu être volontaire", statuait fin décembre le procureur de la République, privilégiant dès lors la piste criminelle.

"Tribunal de la morale populaire"

Depuis, les investigations se poursuivent et restent vaines. Mais pour certains, un coupable tout désigné apparaît: Cédric Jubillar, le mari de la disparue dont elle prévoyait de se séparer.

Pourtant, aucun élément tangible de l'enquête - comme les auditions et les perquisitions - ne semble le rattacher à cette disparition. Son avocat, Me Jean-Baptiste Alary, déplore la mise en place d'un "tribunal de la morale populaire" contre son client.

"Il est montré du doigt par les procureurs des réseaux sociaux" qui "déversent leurs accusations infondées", dénonce l'avocat dans un documentaire réalisé par France Bleu.

"Il n'y a pas de guerre intrafamiliale"

Alors que l'enquête doit continuer à avancer sans subir la pression des rumeurs populaires, Me Alary rappelle que "ce n’est pas parce qu’on se sépare qu’on se déteste". Il évoque la "tendresse" qui existe encore, selon lui, dans ce couple qui s'est formé quand ils n'avaient que 17 ans.

"Je ne suis pas certain qu'elle [la tendresse, ndlr] disparaisse comme ça, surtout lorsqu’on se sépare d’un commun accord. Il n'y a pas de guerre intrafamiliale, il n'y a rien de tout ça", insiste-t-il, soucieux de déconstruire tout amalgame qui pourrait être fait entre l'affaire Jubillar et l'affaire Daval.

"C’est plus facile intellectuellement de se dire que c’est lui: voilà c’est Daval. C’est bon, on a compris l’affaire, c’est terminé. Mais à un moment donné, il faut comprendre qu’il y a des nuances. Tous ces discours moralisateurs, je les trouve insupportables", tance le conseil.

Article original publié sur BFMTV.com