Dr Christian Recchia : "1 petit garçon sur 8, 1 petite fille sur 11 décèdent d’un cancer"

Dans la moitié des cas, les cancers de l'enfant surviennent avant l'âge de 5 ans. Les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes sont les plus fréquents.

En 20 ans, le cancer des enfants de moins de 15 ans a augmenté de 18%. En France, un enfant sur 440 va développer un cancer avant l'âge de 15 ans, révèle Santé Publique France, qui liste les cancers les plus fréquents: les leucémies (29%), les tumeurs du système nerveux central (23%), les lymphomes (12%) et les neuroblastomes (8%). Comme le souligne l'Institut national du cancer, dans la moitié des cas, les cancers de l'enfant surviennent avant l'âge de 5 ans.

Généralement, c'est la persistance de certains symptômes qui conduit le professionnel de santé à pratiquer certains examens. "Ces symptômes peuvent être une pâleur, de la fatigue, de la fièvre, une perte de l'appétit, des douleurs osseuses ou articulaires, des hématomes, des douleurs abdominales, des maux de tête, un déficit visuel, des troubles de la marche, des chutes, un torticolis, des vomissements répétés", détaille l'institut national du cancer.

"Ce qui a changé, c'est le mode de vie"

Quelles sont les causes identifiées de développement du cancer de l'enfant ? "Les causes génétiques n'ont pas changé. Ce qui a changé, c'est le mode de vie. C'est l'arrivée de l'alcool précocement, c'est l'arrivée du tabac tout juste après 11/12 ans, c'est l'arrivée de la drogue autour des 15 ans, c'est une augmentation de l'indice de masse corporelle qui, effectivement nous le constatons, provoque une augmentation des cas de cancer", pointe le Dr Recchia. Il dénonce "une destructuration de l'alimentation", une baisse de l'activité physique et une "sédentarité liée aux écrans". Pour prévenir l'apparition de certains cancers, le Dr Recchia rappelle l'importance d'une alimentation équilibrée, d'une activité physique régulière et d'un apport limité en sucre. "La prévention peut supprimer 80% des cancers de nos jeunes enfants", martèle le Dr Recchia. Le rôle de facteurs génétiques est faible (environ 5 % des cas) souligne l'institut national du cancer.

Enfin, il existe également un rôle joué par les perturbateurs endocriniens. "C'est dans l'eau du robinet, on ne compte plus le nombre de molécules extrêmement toxiques".

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