Dr Christian Recchia sur l'infection respiratoire (Mycoplasma pneumoniae) : "Il y a trois semaines de délai avant que la maladie apparaisse"

L'infection à Mycoplasma pneumoniae touche plus souvent les enfants et les adultes de moins de 40 ans. Au quotidien, certains gestes de protection s'imposent.

Depuis cet automne, une augmentation des infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae a été observée en France et dans certains pays européens. Cette bactérie se transmet par les gouttelettes respiratoires lors de contacts proches, généralement la période d’incubation est d’une à trois semaines.

Les symptômes sont semblables à ceux d'une pneumonie avec une fièvre légère, une toux, une fatigue, des maux de tête, etc. "Elle s’accompagne parfois de signes extra-respiratoires, notamment dermatologiques ou neurologiques. Le diagnostic est également à évoquer devant une pneumonie aiguë communautaire après échec dans les 48h à 72h d’une antibiothérapie par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique", détaille la Haute autorité de santé. Pour confirmer le diagnostic, la HAS recommande la pratique d'une radiographie du thorax.

L'importance des gestes barrières

"N'ayez aucune crainte car c'est une pathologie qui se guérit assez facilement avec une thérapeutique classique", rassure le Dr Christian Recchia. La Haute autorité de santé précise qu’un retard radiologique de 72 heures est possible par rapport au début des symptômes.

Pour réduire les risques de contamination, il est recommandé de mettre en place certains gestes barrière : porter un masque de protection en cas de symptômes, se laver fréquemment les mains avec de l'eau et du savon, aérer son logement quotidiennement, éternuer dans son coude plutôt que dans sa main et de privilégier les mouchoirs à usage unique. "Il va falloir être extrêmement vigilant avec cette pathologie qui s'adresse surtout aux très jeunes, aux jeunes et aux jeunes adultes. Pour les jeunes enfants, leur capacité à résister à cette pathologie est difficile", met en garde le Dr Recchia.

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