"Ils leur ont enlevé leur innocence": la mère de deux ex-otages raconte la captivité de ses enfants à Gaza

Dans le livre "52 jours sans eux", Hadas Jaoui-Kalderon relate la captivité de ses enfants par le Hamas à la suite des attaques du 7 octobre. Son mari est toujours retenu otage, sa famille n'a pas de nouvelles depuis 200 jours.

"Ils ont enlevé leur innocence". Depuis 200 jours, environ 130 otages restent retenus aux mains du Hamas à Gaza. Certains d'entre eux ont pu être libérés et racontent l'histoire d'une vie changée à jamais par le 7 octobre. C'est le cas d'Hadas Jaoui-Kalderon, dont la famille a été brisée par l'attaque du Hamas en Israël.

Ce jour-là, ses deux enfants ont été pris en otage, ainsi que leur père. Dans cette attaque, la mère et la nièce d'Hadas ont aussi été tuées. "J'ai vu la mort devant mes yeux", témoigne-t-elle sur BFMTV.

Ses enfants Erez, 12 ans et Sahar, 16 ans ont finalement été libérés lundi 27 novembre, lors d'une trêve entre Israël et le Hamas. Une captivité de 52 jours qui a inspiré son livre 52 jours sans eux (Éditions Alisio), disponible en librairie ce mercredi 24 avril. "Ce livre parle du combat pour le retour de mes enfants", explique la mère.

Dans cet ouvrage, Hadas Jaoui-Kalderon raconte la souffrance de l'éloignement, ces 52 jours d'éloignement, "pas parce qu'ils étaient en vacances ou en sortie scolaire, mais parce qu'ils ont été enlevés, cruellement, dans leur propre maison, alors qu'ils étaient en pyjama".

"Ils leur ont enlevé leur pureté, leur innocence, leur enfance. Ils ont tous pris le 7 octobre. (...) Cette cicatrice sera là pour toujours. Ma fille me dit 'maman, nous ne serons jamais les mêmes personnes'."

Le combat pour le retour de ses enfants est terminé. Mais l'attente, elle, se poursuit. Le père de ses enfants est encore aux mains du Hamas à Gaza, sans qu'aucune nouvelle de son état ne soit communiquée.

La franco israélienne se dit d'ailleurs "très en colère" contre le gouvernement de Benjamin Betanyahu, qui devrait "faire beaucoup plus" pour la libération des captives.

Article original publié sur BFMTV.com