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Fermetures de réacteurs nucléaires : la Belgique, en plein doute, se déchire

L'opérateur Engie va mettre à l'arrêt de manière « définitive » la centrale nucléaire de Doel, en Belgique, ce vendredi 23 septembre à 21 heures.  - Credit:KENZO TRIBOUILLARD / AFP
L'opérateur Engie va mettre à l'arrêt de manière « définitive » la centrale nucléaire de Doel, en Belgique, ce vendredi 23 septembre à 21 heures. - Credit:KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La Belgique ferme, vendredi 23 septembre, un premier réacteur dans le cadre de sa sortie du nucléaire, mais la décision suscite doutes et polémiques en pleine flambée des prix de l'énergie sur fond de guerre en Ukraine. L'opérateur Engie mettra à l'arrêt, vers 21 heures, l'un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Doel, situé dans le port d'Anvers (nord) sur l'Escaut. Il pouvait produire à lui seul jusqu'à 10 % de l'électricité du pays.

La déconnexion du réacteur Doel 3, âgé de 40 ans, a été préparée de longue date. Elle s'inscrit dans le plan belge de sortie du nucléaire approuvé en 2003 qui prévoyait à l'origine l'arrêt à l'horizon 2025 des sept réacteurs qui assurent environ la moitié des besoins du pays. À l'approche des échéances, le doute semble pourtant gagner le gouvernement fédéral qui se divise sur la question alors que la hausse des coûts de l'énergie met à rude épreuve ménages et entreprises.

En mars, il s'était déjà difficilement mis d'accord pour prolonger jusqu'en 2036 deux des sept réacteurs nucléaires. Pour l'avenir, la Belgique ne ferme pas la porte au nucléaire de nouvelle génération. La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (chrétienne-démocrate flamande) a mis le feu aux poudres la semaine dernière en demandant à l'Autorité de sûreté nucléaire belge (AFCN) s'il serait possible de reporter l'opération de démantèlement de Doel 3 au cas où une relance du réacteur était envisagée ultérieurement…

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