«Les Françaises que j’ai rencontrées en Syrie veulent rentrer»

Responsable de l’ONG Human Rights Watch, Nadim Houry a eu accès à un camp, tenu par les autorités kurdes, où sont «gardés» des femmes et des enfants de jihadistes que la France refuse de rapatrier.

Les forces kurdes qui combattent l’Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie ont arrêté «une petite centaine» de jihadistes français, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur RMC et BFM TV, précisant que les autorités françaises ne les ont «pas encore vraiment localisés». Le ministre a rappelé la position du gouvernement concernant les gens partis combattre en Syrie ou en Irak : «Ils ne seront pas rapatriés en France. […] Ils seront jugés par les autorités locales.» En ce qui concerne les jihadistes arrêtés en Irak - pays qui applique la peine de mort -, le chef de la diplomatie française a indiqué qu’il se rendrait bientôt sur place et qu’il «fera[it] savoir [lui]-même» la «position» de la France. Fin janvier, au Grand Jury RTL-LCI-le Figaro, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, avait été plus précise, affirmant que la France «interviendrait [pour que la peine capitale ne soit pas appliquée, ndlr] en négociant avec l’Etat en question».

Avant ces déclarations des deux ministres, Libération avait recueilli les propos d’un spécialiste de la Syrie, Nadim Houry, 40 ans, également directeur du programme Terrorisme et lutte antiterroriste de l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui a effectué courant janvier une mission d’une dizaine de jours dans le nord-est de la Syrie, dans un secteur administré par les Kurdes du Parti de l’union démocratique syrienne (PYD). Il a notamment eu accès au camp de Roj, où sont retenues une dizaine de familles françaises de Daech, dont plusieurs femmes avec des enfants. Il a aussi rencontré les responsables kurdes d’un centre de déradicalisation, destiné aux «lionceaux du califat», ces mineurs embrigadés par l’Etat islamique. Avocat de formation, Nadim Houry a dirigé le bureau de Beyrouth de l’ONG pendant (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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