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Fuite du coronavirus d'un labo : embarras à Pékin après les propos du chef de l'OMS

La Chine paraissait embarrassée mercredi 31 mars 2021 après les propos du patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a demandé de poursuivre l'enquête sur la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s'échapper d'un laboratoire chinois.

Interrogé lors d'un point de presse, Liang Wannian, chef de la délégation de scientifiques chinois qui ont collaboré au rapport des experts désignés par l'OMS sur l'origine du coronavirus, a fait part de son incompréhension à l'égard des propos de Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Je ne comprends pas sa vision des choses parce que c'est un domaine qui nous concerne, nous les scientifiques", a-t-il confié. Il ne s'est pas non plus prononcé sur la demande du patron de l'OMS d'envoyer une nouvelle mission d'enquête sur place, assurant simplement que les chercheurs chinois continueraient à collaborer avec leurs confrères étrangers.

Une surprise venue de l'OMS

Le patron de l'OMS, accusé d'être trop complaisant envers Pékin, a créé la surprise mardi 30 mars 2021 en demandant des enquêtes supplémentaires sur la théorie selon laquelle le coronavirus aurait pu s'échapper du laboratoire de virologie de Wuhan, la ville du centre de la Chine où le Covid-19 a fait son apparition fin 2019. Dans leur rapport publié cette semaine, les experts internationaux dépêchés à Wuhan par l'OMS en janvier l'ont pratiquement exclue, en jugeant "extrêmement improbable" que le virus provienne d'un laboratoire.

Le souvenir de Trump

Interrogée lors d'un autre point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a répété cette partie du rapport. Elle a également appelé la communauté scientifique à enquêter dans d'autres parties du monde, pas seulement en Chine. La thèse de la fuite de l'Institut de virologie de Wuhan a été défendue avec force par l'administration américaine sous la présidence de Donald Trump, se fondant sur les informations de ses services de renseignement. La Chine a toujours nié cette possibilité.

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