Gérard Miller accusé d’agressions sexuelles et d’un viol par plusieurs femmes, le psychanalyste dément

METOO - Elles étaient toutes très jeunes. Plusieurs femmes racontent dans un article paru dans le magazine Elle ce mercredi 31 janvier avoir subi des agressions sexuelles et un viol par le psychanalyste Gérard Miller, la plupart sous couvert de séances d’hypnoses.

Le mode opératoire de l’ancien chroniqueur de Michel Drucker et Laurent Ruquier, proche de Jean-Luc Mélenchon, est souvent le même dans le récit de ces femmes. Il aurait à chaque fois tenté de les hypnotiser avant de passer ses mains sous leurs vêtements, ce que l’accusé dément.

« Un jeu qu’il fait avec ses patients »

L’une des accusatrices est la journaliste et autrice Muriel Cousin. En 1990, alors qu’elle a 23 ans et Gérard Miller 42 ans (il en a aujourd’hui 75), elle accepte d’être son « cobaye » pour un article sur une séance d’hypnose. Mais lors de la séance dans les locaux de l’institut du champ freudien, à Paris, la situation dégénère. Alors qu’elle s’enfonce dans un état second, elle se réveille brutalement et voit le chroniqueur « passer sa main sur [s]on sexe, par-dessus [s]on pantalon ». Traumatisée, la jeune femme de l’époque n’a pas osé porter plainte.

Une autre femme qui accuse Gérard Miller de viol dit l’avoir croisé en 2004 sur le plateau de On a tout essayé sur France 2 alors qu’elle avait 19 ans. Selon son récit, le psychanalyste l’invite chez lui après l’émission, avec une de ses amies pour prendre un verre. Flattées d’être invitées par une personne qu’elles admirent, elles acceptent. Il leur propose alors de faire « un jeu qu’il fait avec ses patients ».

« Il nous a dit de fermer les yeux, de nous imaginer dans un désert avec un cheval, tout en nous précisant que ce cheval représentait notre amant », poursuit-elle avant d’ajouter qu’il a passé sa main sur son corps progressivement jusqu’à sa poitrine. Sa copine s’enfuit. Mais, elle, tétanisée, reste. Gérard Miller l’amène, selon elle, sur son lit, et l’embrasse.

Gérard Miller dément

C’est aussi lors de tournages de film que Gérard Miller aurait tenté des approches avec des jeunes femmes, notamment celui de Terminale (Francis Girod), sorti en 1998. Des comédiennes racontent qu’il leur proposait des séances d’hypnose individuelles. L’une d’elles, Anna Mouglalis, dit qu’il l’aurait menacée de donner « [s]es répliques » à une autre si elle ne participait pas à ses séances.

Au-delà de ses accusations qui ont toute en commun l’hypnose, une autre jeune femme (alors babysitter du fils aîné du chroniqueur) l’accuse de lui avoir touché ses seins et « tenté de l’embrasser » en la raccompagnant chez elle en voiture.

Gérard Miller, contacté par Elle, dément les faits et assure « n’avoir jamais abusé sexuellement quiconque, et ce en aucune circonstance ». Sur son compte X (ex-Twitter), le chroniqueur avait indiqué avoir eu connaissance de la sortie de cet article et déclaré qu’il réagirait « dans les meilleurs délais » aux accusations portées contre lui.

Le psychanalyste a récemment dû se justifier d’un documentaire réalisé en 2011 dans lequel apparaît le cinéaste Benoît Jacquot. Dans une interview, celui-ci racontait sa relation avec de jeunes actrices, notamment Judith Godrèche. « Aujourd’hui, je ne pourrais plus imaginer le même film, parce que nous ne sommes plus dans cet aveuglement collectif, il faut bien mesurer ce qui a changé, sinon on oublie ce qui a été révolutionnaire dans MeToo », a-t-il notamment déclaré à France 5 début janvier.

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