Grève des contrôleurs aériens : le premier syndicat lève son préavis de grève

La direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait précédemment annoncé que plus de 60 % des vols seraient annulés jeudi 25 avril dans plusieurs aéroports français.

TRANSPORTS - Négociations « de dernière minute ». Alors que les contrôleurs aériens font pression depuis le début de semaine en prévoyant un important mouvement de grève ce jeudi, le syndicat majoritaire annonce finalement lever son préavis de grève, ce mercredi 24 avril. L’ensemble des syndicats protestaient jusqu’à contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français.

Le mouvement s’annonçait jusqu’ici massivement suivi. A tel point que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi. Elle prevoyait ainsi l’annulation de 75% des vols à Paris-Orly, deuxième aéroport français, de 65% à Roissy, le premier, et Marseille.

Mais rebondissement de dernière minutre : « un accord a été trouvé », a indiqué le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) dans un court message sur son site internet, à l’issue d’une conciliation avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Contactée par l’AFP, l’administration n’a pas confirmé cette information dans l’immédiat.

Le SNCTA, qui a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles, n’a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Si le scénario initial de la DGAC pour jeudi s’était concrétisé, des dizaines voire des centaines de milliers de voyageurs auraient risqué de voir leur vol annulé.

« Je fais confiance aux négociateurs et à leur esprit de responsabilité pour que cette grève (...) n’ait pas lieu. On arrive à très fortement abîmer la sérénité des Français et des étrangers avec ces mouvements qui objectivement devraient pouvoir être réglés par la négociation », déclarait justement ce mercredi matin le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, au micro de franceinfo.

Si l’annonce d’une telle grève à quelques semaines des JO a pu inquiéter les futurs spectateurs de la compétition mondiale, le SNCTA et l’Unsa ICNA, deuxième syndicat parmi les aiguilleurs du ciel, avaient précédemment décrété une trêve olympique, promettant de ne pas faire grève pour des raisons salariales d’ici à la fin des Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et paralympiques (28 août au 8 septembre).

Les aiguilleurs du ciel avaient déjà fortement perturbé le trafic aérien, lors d’un mouvement social contre la réforme des retraites début 2023. Le cadre juridique des grèves de contrôleurs aériens a été récemment réformé, une loi promulguée fin 2023 impose désormais à tout agent aérien de déclarer individuellement sa participation à un mouvement de grève au plus tard deux jours auparavant.

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