Guadeloupe: 64 personnes condamnées depuis le début de la crise sociale

De la fumée s'échappe d'un barrage routier en feu à l'extérieur de la localité isolée de La Boucan à Sainte-Rose en Guadeloupe, le 29 novembre 2021. - Christophe Archambault / AFP

Au moins 148 interpellations ont été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu ces prochains jours.

Depuis le début de la contestation sociale qui a dégénéré en crise en Guadeloupe, plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées par des tribunaux qui tournent à plein régime, a indiqué une source judiciaire vendredi. "Tous les participants aux actions violentes et illégales sont jugés et il n'y a quasiment eu que des condamnations", a précisé Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, qui assume "le choix de la tolérance zéro".

"Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", explique le parquet pointois, compétent en matière criminelle, qui comptabilise "55 comparutions immédiates depuis le début de la crise", ayant abouti à "50 condamnations à des peines variées" allant "du travail d'intérêt général jusqu'à deux ans de prison en passant par des amendes".

67 enquêtes ouvertes

"Cette activité-là en termes de présentations, c'était en l'espace de 11 jours l'équivalent de ce que l'on fait habituellement en 4 mois", selon Patrick Desjardins. "67 enquêtes étaient ouvertes mercredi, confiées à tous les services d'enquête du département: cela va du pillage de magasin, comme une armurerie, à l'attaque de gendarmeries et des tentatives d'homicides sur des policiers".

Outre les 50 personnes condamnées à Pointe-à-Pitre, 14 l'ont été à Basse-Terre, a indiqué Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre.

"Tous ceux qui ont été présentés, à l'exception d'une personne que j'ai orientée vers un contrôle judiciaire, ont fait l'objet de condamnations à des peines de prison ferme" pour "entraves, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, vols, pillages, outrage, ou rébellion", a-t-il précisé.

Vendredi matin, au moins 148 interpellations avaient été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu ces prochains jours.

Article original publié sur BFMTV.com

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