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Hommage à Samuel Paty: plusieurs élèves en garde à vue après des incidents dans les Bouches-du-Rhône

Minute de silence en hommage à Samuel Paty au collège de la Grange-aux-Belles à Paris le 2 novembre 2020 (photos d'illustration) - Thomas SAMSON © 2019 AFP
Minute de silence en hommage à Samuel Paty au collège de la Grange-aux-Belles à Paris le 2 novembre 2020 (photos d'illustration) - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Lundi, près de deux semaines après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, un hommage national et solennel au professeur d'histoire-géographie était prévu dans chaque établissement scolaire. Une minute de silence a été observée et une lettre de Jean Jaurès en hommage aux enseignants a été lue, en fin de matinée.

Quelques incidents, à la marge, ont pu perturber la tenue de l'hommage, comme à Strasbourg, où une enquête pour apologie du terrorisme visant deux collégiens a été ouverte, ou dans certains établissements scolaires des Bouches-du-Rhône. Dans ce département, trois élèves ont, en effet, été interpellés et placé en garde à vue, a appris BFMTV de sources policières.

Inconnus des services de police

Un élève de 14 ans, qui étudie au collège Chape, dans le 4e arrondissement de Marseille, a été interpellé à son domicile dans la journée de lundi et placé en garde à vue. La principale de son établissement a expliqué aux policiers qu'il a affirmé, peu de temps avant le début de la minute de silence, connaître l'agresseur, soutenir son geste et qu'il aurait "fait la même chose en filmant et en mettant en scène sur les réseaux sociaux". Le collégien est inconnu des services de police et de justice ainsi que des renseignements territoriaux.

Deux élèves de 16 ans, du lycée professionnel Les Alpilles, à Miramas, ont également été interpellés et placés en garde à vue lundi. Ils ont tous les deux rompu la minute de silence en faisant l'apologie du terrorisme, a affirmé la directrice de l'établissement scolaire aux policiers.

L'un d'eux a indiqué que Samuel Paty "l'avait bien cherché". Et le deuxième, qui a conservé son bonnet et ses écouteurs pendant l'hommage, a assuré "qu'il y en avait marre de bafouer l'islam" et que "ce qu'il se passe avec les caricatures de Charlie Hebdo, c'est bien cherché". Les deux lycéens sont, eux aussi, inconnus des services de police et de justice, de même que des renseignements territoriaux.

Article original publié sur BFMTV.com