Yahoo Actualités Un homme attaque les maisons de ses voisins à l'aide d'un tracteur en Charente-Maritime
L'homme s'en est pris à deux maisons voisines au petit matin ce dimanche dans la commune de Nère. Le parquet de Saintes a ouvert une enquête.
Pas de victimes à déplorer, mais des dégâts conséquents. Ce dimanche, vers 5h40, un homme s'en est pris à deux maisons de son voisinage et en a défoncé les façades à l'aide d'un tracteur muni d'une fourche, générant des dégâts importants à Nère, en Charente-Maritime, confirme le procureur de Saintes auprès de BFMTV.com après une information de France Bleu.
Réveillé en sursaut, l'un des propriétaires raconte auprès de nos confrères avoir pris la décision de mettre à l'abri sa famille après le tracteur a détruit le mur de la salle de bain. "J'ai fait fuir ma femme et ma fille de 2 ans dans les champs, pour les mettre en sécurité. Ce sont mes parents qui les ont récupérées", détaille-t-il.
Après s'en être pris à deux maisons, le tracteur a fini par se retrouver coincé dans un hangar et le suspect en est descendu et a poursuivi son périple à pied, proférant notamment des menaces de mort à l'encontre de ses voisins, indique le procureur Benjamin Alla.
Le suspect, un agriculteur né en 1966, avait récemment pu sortir d'un hôpital psychiatrique dans lequel il avait été interné. Selon nos informations, il a déjà été condamné à six reprises entre 2015 et 2020 pour "dégradation", "harcèlement" et "menaces de mort". Des faits pour lesquels il a purgé des peines d'emprisonnement ferme.
Hospitalisé d'office
Tôt ce dimanche, l'homme a été interpellé et placé en garde à vue pour "menaces de mort, dégradations graves du bien d’autrui mais aussi tentative d’assassinat". Si les habitants se trouvaient chez eux au moment des faits, aucun blessé n'est à déplorer.
Après un examen médical, le suspect a été hospitalisé d'office, son état ayant été jugé incompatible avec une mesure de garde à vue.
"Une réquisition a été délivrée au directeur de l’établissement hospitalier qui l’accueille en psychiatrie afin d’être informé de la fin de son hospitalisation lorsque les médecins estimeront qu’elle n’est plus nécessaire pour qu’une reprise de garde à vue puisse se faire immédiatement", poursuit Benjamin Alla.
En attendant, l'enquête se poursuit avec l'audition des témoins et des victimes. Le domicile du mis en cause doit également être perquisitionné et des constatations doivent encore être effectuées pour évaluer l'ampleur des dégâts.
Article original publié sur BFMTV.com
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