Jean-Michel Blanquer juge que l'apprentissage de l'arabe "doit être détaché de l'enjeu religieux"

Jean-Michel Blanquer sur le plateau de BFM Politique le 4 octobre 2020 - BFMTV
Jean-Michel Blanquer sur le plateau de BFM Politique le 4 octobre 2020 - BFMTV

"Il faut avoir l'esprit ouvert et une approche républicaine de ce sujet." Deux jours après qu'Emmanuel Macron a affirmé être en faveur davantage d'enseignement de l'Arabe à l'école lors de son discours contre le séparatisme, Jean-Michel Blanquer a expliqué sur BFM Politique que cette langue devait être "détachée de l'enjeu religieux".

Dans un premier temps, le ministre de l'Éducation nationale a rappelé l'importance de l'apprentissage de langues étrangères lors de la scolarité.

"Notre but, c’est que chaque enfant maîtrise deux langues en plus de la sienne. [...] C’est important d’apprendre une première langue vivante étrangère en primaire, et une deuxième dans l’enseignement secondaire. Dans ce cadre-là, l'Arabe doit avoir une place importante, comme d'ailleurs les langues de civilisation que sont le Chinois ou le Russe et bien sûr les langues de nos voisins", avance-t-il.

"Normaliser" la langue arabe

Pour autant, toujours selon Jean-Michel Blanquer, cet apprentissage doit être fait sous certaines conditions.

"Nous devons avoir plus d'enfants qui apprennent l'arabe, puisque nous savons que s'ils ne le font pas dans l'école de la République, ou dans des structures périscolaires dont nous avons le contrôle, ils le font dans des écoles coraniques ou toute sorte de structures dont l'objectif principal n'est pas linguistique, mais religieux", poursuit le ministre sur notre plateau.

En guise de conclusion, notre invité a également souligné qu'il fallait "normaliser" la lange arabe et ouvrir son apprentissage à tous.

"Il ne fait pas y mettre tous les arrières plans positifs ou négatifs. C'est une langue très importante, beaucoup d'enfants ont comme origine un pays de langue arabe, ce n'est pas anormal. Il est aussi bon que des enfants de toutes origines puissent apprendre une langue étrangère."

Article original publié sur BFMTV.com