Législatives: sur cette photo de proches d'Emmanuel Macron, une absence fait beaucoup réagir

Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité. (Photo: STEPHANE DE SAKUTIN via AFP)
Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité. (Photo: STEPHANE DE SAKUTIN via AFP)

Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité. (Photo: STEPHANE DE SAKUTIN via AFP)

POLITIQUE - “Encore une démonstration du Sans Nous”. C’est un quatuor exclusivement masculin qui a présenté ce jeudi 5 mai les grandes lignes de la campagne de la majorité aux législatives. Une absence de parité dénoncée sur les réseaux sociaux et vite repris par l’opposition.

Mur végétal, immenses lettres “Avec Vous” et Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini. Voilà pour le décor de la conférence de presse de la majorité.

Personne ne manque à l’appel? Si, les femmes, comme l’ont souligné nombre de journalistes, avant que Jean-Luc Mélenchon ne s’en saisisse. “Sinistre réunion non mixte en plein virilisme du regard. L’Union Populaire sera paritaire tout le temps et partout”, tacle le chef de la France Insoumise.

″À elle seule, cette photo dit l’hypocrisie incroyable d’un Emmanuel Macron et d’une LREM qui aurait ‘compris’ et ‘changé’”, dénonce de son côté Sandrine Rousseau, militante écoféministe et candidate NUPES dans le 13e arrondissement de Paris. “La renaissance du vieux monde sans les femmes”, abonde Leïla Chaibi, eurodéputée LFI, étrillant le nouveau nom du parti présidentiel.

Pas mieux à gauche?

En réaction à cette photo - et sans doute aussi dans une logique de stratégie électorale - Jean-Luc Mélechon a promis que “l’Union populaire sera paritaire tout le temps et partout”. La volonté y est, mais qu’en est-il de la réalité?

Les discussions entre les partis de gauche ont été l’occasion de séries de photos des délégations, soigneusement choisies pour mener les négociations à gauche pour les élections législatives.

Les hommes sont nombreux: Pierre Jouvet pour PS, Julien Bayou chez EELV, Adrien Quatennens ou Manuel Bompart à LFI. Mais pas uniquement. Mathilde Panot et Manon Aubry chez LFI, Sandra Regol chez EELV ou encore Corinne Narassiguin du PS ont aussi eu leur siège à la table.

Toutefois, si le PS rejoint la bannière NUPES et qu’une photo de famille des chefs de la gauche est prise samedi 7 mai, elle risque bien d’être également exclusivement masculine. Sur RTL au lendemain de la conférence de presse, Stanislas Guérini a justement usé de cet argument pour balayer les critiques: Posez la question à monsieur Faure, monsieur Bayou, monsieur Roussel”, a-t-il répondu à Alba Ventura. Tout en reconnaissant qu’“il y a trop d’hommes à la tête des partis politiques” et qu’il est nécessaire de “changer les choses.”

Reste aussi à savoir si la parité se verra dans les listes, comme l’a promis Jean-Luc Mélenchon. Depuis 2014, la loi oblige en effet les partis à présenter des listes paritaires, faute de quoi les partis s’exposent à des sanctions financières. Ainsi, en 2018, la France insoumise a vu son aide publique amputée de 252.517 euros pour ne pas avoir présenté une liste paritaire aux législatives de 2017.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon n’était cependant pas le seul épinglé. Faute de parités, le parti Les Républicains avait vu son enveloppe amputée de 1,78 million d’euros.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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