"L'autorité c'est vous": Agresti-Roubache affirme que les parents peuvent "fouiller" le téléphone de leurs enfants

La secrétaire d'État chargée de la Ville et de la Citoyenneté a assuré ce mardi matin que les parents "ont le droit de fouiller dans le téléphone" ou "de chercher quelque chose dans la chambre" de leur enfant.

"Parents, reprenez confiance en vous, l'autorité c'est vous". C'est un véritable un appel qu'a lancé Sabrina Agresti-Roubache aux parents de mineurs ce mardi 23 avril.

La secrétaire d'Etat chargée de la Ville et de la Citoyenneté, invitée de Télématin sur France 2, s'est exprimée en tant que "maman d'une ado" à propos de l'autorité parentale dans un contexte de récents actes violents du fait de mineurs.

"Le premier visage d'autorité qu'un adolescent et qu'un enfant voit ce sont les parents", a souligné Sabrina Agresti-Roubache, "quelque chose qui me frappe ces dernières années c'est de penser qu'un adolescent a une vie privée. Un adolescent est un mineur, donc les parents ont le droit de fouiller dans le téléphone, de chercher quelque chose dans la chambre si jamais il y a des stupéfiants par exemple."

"Ce n'est pas se mêler pour se mêler, bien sûr que chacun a droit à son petit jardin secret" a-t-elle toutefois assuré, ajoutant que "non seulement je surveille, non seulement je me mêle, non seulement je protège et non seulement je sanctionne" son enfant "s'il y a un problème."

"On a voulu démissionner les parents en disant 'attention ils ont le droit à avoir leur vie privée'. Non", a conclu la ministre.

L'article 16 de la Convention relative aux droits de l'enfant, un traité international, ratifié par 197 États dont la France en 1989, prévoit que "nul enfant ne fera l'objet d'immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation".

"L'enfant a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes", précise encore l'article 16.

Dans son rapport annuel sur les droits de l'enfant rendu en 2022, la Défenseure des droits appelle à "préserver une sphère personnelle et intime dans le quotidien de l’enfant" car le droit au respect de la vie privée participe "à sa construction en tant que personne et individu libre".

En outre, l'article 371-1 du Code civil, qui définit l'autorité parentale comme "un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant", précise que celle-ci "s'exerce sans violences physiques ou psychologiques" et que "les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité."

Article original publié sur BFMTV.com