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Maladies sous secret d’État

Même dans les démocraties, les peuples ne sont pas souvent informés sur la santé de leurs dirigeants.

Les maux cachés

« Les maladies nous gâtent le jugement et le sens », a écrit Blaise Pascal en 1669 dans ses « Pensées ». « C’est pourquoi il n’est pas indifférent de rechercher de quel genre de maladie a été atteint celui qui a dirigé la destinée d’un empire. » La pertinence de cette phrase traverse les siècles. Les responsabilités d’un chef de gouvernement ou d’État font d’eux des individus à part, chez lesquels une altération de santé ou un trouble de la raison peut avoir des conséquences incommensurables. L’histoire montre que cet aspect sensible de leur personne, quand un mal sérieux les atteint, reste le plus souvent ignoré du peuple, car occulté à dessein.

L’Union soviétique, dès qu’un dirigeant tombait malade, a toujours cultivé le secret absolu et la désinformation ; la version officielle, malgré les absences remarquées du chef, rapporte un homme actif qui tient solidement en main les rênes du pays… jusqu’à sa mort. Peu ou prou il en fut ainsi pour Lénine, Staline, Brejnev, Andropov ou encore Tchernenko. Même politique en Chine, où les ennuis de santé de Mao Zedong (cardiaques et pulmonaires, favorisés par un très fort tabagisme) furent soigneusement cachés par le régime jusqu’au jour de son décès par infarctus (son troisième), le 9 septembre 1976. La disparition soudaine du Grand Timonier plongea le peuple chinois dans la plus totale incrédulité, tant cette annonce paraissait improbable et surprenante.

La méthode américaine pour occulte les maladies des présidents : l'omission préméditée

À la différence des régimes totalitaires, la méthode américaine pour occulter les maladies de ses présidents repose sur l’omission préméditée ou la diversion. En 1919, le peuple américain fut volontairement tenu dans(...)


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