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Manifestations : cette comparaison d’Emmanuel Macron ne passe pas du tout

Après l'adoption de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est exprimé depuis l'Elysée ce mercredi (crédit : AFP)
Après l'adoption de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est exprimé depuis l'Elysée ce mercredi (crédit : AFP)

Invité des journaux télévisés de TF1 et de France 2 ce mercredi, le président de la République a réaffirmé sa volonté de mener à bien la réforme des retraites et s’est laissé aller à quelques comparaisons qui ont indigné les internautes.

"Hallucinante comparaison des manifestations des derniers jours", commente Mickaël Correia, journaliste à Mediapart. "Quel parallèle absurde", renchérit Guillaume Auda, également journaliste. "Mais à quel jeu ce pyromane joue-t-il ?", s’interroge un internaute. Emmanuel Macron était l’invité des JT de 13 heures ce mercredi, sur TF1 et France 2. Après l’adoption de la réforme des retraites grâce à l’arme constitutionnelle, le 49.3, jeudi dernier et le rejet des deux motions de censure, lundi, son interview était très attendue. Le président tenait à s’adresser aux Français pour "apaiser" la colère qui gronde dans le pays.

"On ne peut accepter ni les factieux ni les factions"

Mais voilà qu’au cours d’une de ses réponses, Emmanuel Macron s’est laissé à un parallèle qui a indigné la Toile. "Quand les États-Unis d’Amérique ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu, quand vous avez eu l’extrême violence en Allemagne, aux Pays-Bas ou parfois par le passé chez nous, je vous le dis très nettement : il faut dire 'on respecte, on écoute, on essaie d’avancer pour le pays (...) mais on ne peut accepter ni les factieux ni les factions", a-t-il déclaré.

Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump avaient envahi le Capitole, où siège le Congrès, lors d’une session qui devait certifier la victoire à la présidentielle de Joe Biden. Cet assaut, démarré à la suite d’un discours de Donald Trump invitant à "ne jamais accepter la défaite", avait donné lieu à des scènes de chaos. La comparaison entre cette attaque et les manifestations contre la réforme des retraites de ces derniers jours a donc logiquement suscité de nombreuses réactions, notamment sur Twitter.

Le parallèle entre manifestants et factieux, "qui exercent contre le pouvoir établi une opposition violente tendant à provoquer des troubles", selon la définition du dictionnaire Le Robert, n'a également pas échappé aux internautes.

Emmanuel Macron a indiqué lors de cette interview qu'il fallait que la réforme des retraites "entre en vigueur d'ici la fin de l'année". Et de conclure : "S'il faut endosser l'impopularité, je l'endosserai." Le message a bien été reçu.

VIDÉO - Retraites : l'interview d'Emmanuel Macron en intégralité