#MeToo au cinéma : Jude Law soutient Judith Godrèche et salue les progrès des dernières années

Actuellement à l’affiche du « Jeu de la reine », l’acteur britannique explique qu’aucun environnement de travail ne devrait « ressembler à la cour d’Henri VIII ».

Jude Law affiche son soutien à Judith Godrèche.
Mondadori Portfolio / Mondadori Portfolio via Getty Im Jude Law affiche son soutien à Judith Godrèche.

PEOPLE - Si certains préfèrent jouer les langues de bois, Jude Law ne mâche pas ses mots. Depuis que Judith Godrèche a pris la parole et rappelé l’importance du mouvement #MeToo, elle incarne une nouvelle vague du mouvement en France. L’actrice française a en effet porté plainte en février contre les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot, dénonçant des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence. Ce qui lui vaut, notamment, le soutien de l’acteur britannique.

Après un discours poignant sur la scène des César, Judith Godrèche avait déjà reçu le soutien de plusieurs personnalités du cinéma français, parmi lesquelles son ex-mari Dany Boon, François Civil ou encore la réalisatrice césarisée et oscarisée Justine Triet.

Et alors qu’il est en pleine promotion du Jeu de la reine de Karim Aïanouz, Jude Law a lui aussi salué le courage de l’actrice. Interviewée par Le Figaro le 26 mars, la star de The New Pope a déclaré que « quel que soit le métier que l’on exerce, on doit pouvoir le faire sans crainte, dans un environnement sain. (...) Humilier ou violenter au nom de l’art, de la création ? Ce sont des conneries ! Un agresseur reste un agresseur », a-t-il déclaré.

Les monstres comme Henri VIII doivent rester de la fiction

Le Jeu de la reine raconte l’histoire vraie de Catherine Parr (Alicia Vikander), sixième épouse du monarque anglais Henri VIII (Jude Law). Surnommé « Barbe bleu », il est célèbre pour le traitement monstrueux qu’il a infligé à ses compagnes. Parmi les six, deux ont été décapitées et deux autres répudiées. Conscient du rôle terrifiant qu’il incarne, Jude Law a rappelé que « le monde du travail ne doit pas ressembler à la cour d’Henri VIII, dominée par la peur ». Un euphémisme.

L’acteur de Sherlock Holmes n’est pourtant pas défaitiste et remarque que l’industrie du cinéma a été positivement influencée par les vagues #MeToo successives. « En Angleterre, depuis l’affaire Weinstein, l’industrie du cinéma a pris conscience que ces agissements ne pouvaient pas continuer. Depuis le moment où j’ai commencé, il y a trente ans, les choses ont changé. Il y a plus de respect, de considération entre les gens ». Si « tout n’est pas parfait » il insiste cependant que le fait que l’« on avance dans la bonne direction ».

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