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Dans le monde, l'accès à l'avortement reste inégal

Saint-Marin a autorisé, après un référendum organisé ce dimanche, la légalisation de l'avortement. Un droit qui reste encore interdit ou fortement restreint dans de nombreux pays.

D'ici quelques mois, après rédaction et vote du texte de loi, l'avortement sera légalisé à Saint-Marin grâce au résultat du référendum organisé dimanche. L'avortement y est interdit depuis 1865 et est passible de trois ans de prison pour la femme et six ans pour le médecin. Mais ce droit reste encore interdit ou fortement restreint dans de nombreux pays à l'image du Salvador, qui a une des législations les plus sévères au monde : l'interruption volontaire de grossesse y est interdite dans toutes les circonstances, y compris en cas de viol ou d'inceste. Dans ce pays, il arrive même que des fausses couches soient jugées comme des «homicides aggravés».

En Europe, Saint-Marin n'était pas le seul pays à interdire l'IVG : Malte, Andorre et le Vatican n'autorisent pas l'avortement. L'Irlande et l'Irlande du Nord ont légalisé l'IVG en 2018 et 2019, après plusieurs affaires qui ont eu des retentissements internationaux comme, en 2012, l'histoire de Savita, 31 ans, morte d'une septicémie après plusieurs jours de douleurs intenses causées par une fausse couche, face au refus des médecins de pratiquer une IVG tant que le coeur du foetus battait.

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La question revient également régulièrement dans l'actualité aux États-Unis où, face à une Cour suprême désormais à majorité conservatrice, les défenseurs du droit à l'avortement craignent que la décision de 1973 Roe v. Wade, qui avait légalisé l'avortement à l'échelle fédérale, ne soit annulée. En attendant, plusieurs États multiplient les restrictions et certains ne comptent qu'un seul établissement habilité à procéder à des IVG. Au Texas, une loi interdit tout avortement après six semaines de grossesse -un délai après lequel de nombreuses femmes ignorent encore qu'elles sont(...)


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