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"Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie": que signifie le slogan crié par l'homme qui a giflé Macron?

"Montjoie Saint-Denis" est une référence royaliste qui avait également été prononcée en 2018 quand le député la France insoumise, Eric Coquerel, avait été entarté lors d’un meeting.

Un cri et une gifle ont bousculé le déplacement du président de la République à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme, ce mardi. Alors qu'Emmanuel Macron s’approche de la foule, un homme vêtu d’un tee-shirt vert attend d’être suffisamment près de lui pour l'agripper par le bras gauche et lâcher:

"Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie", avant de mettre une claque au chef de l’Etat.

Marque de l'extrême droite?

Mais que signifie ce slogan que le député LaREM des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure qualifie de "particulier"? Il s’agit d’une référence royaliste, un cri de guerre des Capétiens pour le Royaume de France au XIIe siècle. C’est, depuis, devenu un signe de ralliement de l’extrême droite.

Peu après l’incident, le député La France insoumise Eric Coquerel a d’ailleurs rappelé que ce même slogan avait été prononcé par "des militants de l’Action française" qui lui avaient jeté une "tarte" emplie de mousse à raser au visage lors d’un meeting en 2018.

A l’époque, les trois individus mis en cause avaient été condamnés à un stage de citoyenneté et à des amendes pour avoir exercé des violences sur une personne chargée d'une mission de service public.

"Violence politique"

"Ca m'a rappelé de mauvais souvenirs", a réagi sur BFMTV le député, estimant que cet acte est "signé. C’est le fait d’une violence politique. Il faut absolument condamner."

Le député Insoumis Alexis Corbière a de son côté appelé à "riposter tous ensemble contre (...) la violence et les menaces d'extrême droite" qui "se répandent tous les jours".

Peu après la gifle reçue par Emmanuel Macron ce mardi, deux individus ont été interpellés et entendus par les gendarmes de Tain-L'Hermitage. Des auditions qui permettront certainement d'en apprendre davantage sur les motivations de ce geste.

Article original publié sur BFMTV.com

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