Publicité

Aux Mureaux, un élu socialiste démissionne face aux injures et aux menaces

Boris Venon, désormais ancien élu municipal socialiste aux Mureaux, dans les Yvelines, a pris la décision de quitter la ville et ses fonctions après des injures et des menaces.

Boris Venon, ancien adjoint au maire, a quitté la ville et ses fonctions après avoir fait l’objet « d’insultes racistes, homophobes » et de « menaces de mort ».

POLITIQUE - Des « insultes racistes », « homophobes » et même des « menaces de mort ». Voilà ce que décrit Boris Venon, désormais ex-deuxième adjoint au maire des Mureaux, dans les Yvelines. Un élu socialiste qui a pris la décision de démissionner le mercredi 28 septembre, éreinté par la violence subie et « le délitement du lien social » dans sa ville.

« Je pars après 14 ans de vie aux Mureaux et huit ans de mandat, je l’estime, avec le sens du devoir accompli », a ainsi déclaré Boris Venon, 38 ans, au terme du dernier conseil municipal de cette commune distante d’une trentaine de kilomètres de Paris.

« Depuis deux ans, j’ai subi onze agressions où moi-même ou ma famille nous sommes sentis menacés jusque dans notre intégrité physique. » Et cela, explique-t-il encore, après douze ans durant lesquels il n’avait jamais fait face à ce genre d’actes. Depuis donc, « les violences verbales, physiques, allant jusqu’à la menace de mort et aux insultes homophobes et racistes » se sont multipliées dans une ville qui « a changé ».

À droite et à l’extrême droite on crie au « racisme anti-blancs »

« ’Le blanc quitte ma ville, on est chez nous ici’, c’est ce que je me suis entendu dire avant que l’on poursuive jusque devant mon domicile pour me menacer de mort. » Et d’ajouter : « Oui, les citoyens d’origine européenne peuvent faire l’objet de racisme. Et c’est un homme dont tout le parcours politique s’inscrit à gauche qui vous le dit. »

Une partie de son discours a notamment trouvé un écho au sein de la classe politique et des rangs militants, notamment à droite et à l’extrême droite. Une inquiétude notamment relayée sur Twitter par le candidat à la présidence du parti Les Républicains. « Combien de Français sont dans la même situation ? Oui, il existe un racisme anti-blanc. Ouvrons les yeux ! », ajoute en guise de commentaire le député des Alpes-Maritimes et postulant malheureux à l’investiture LR pour la dernière présidentielle.

Comme Éric Ciotti, le député LREM des Yvelines Charles Rodwell, l’ancienne porte-parole des Républicains, l’essayiste d’extrême droite et candidat battu à la présidentielle Éric Zemmour ou le député européen et responsable Reconquête Gilbert Collard ont relayé le même cri d’alerte.

Évoquant un élu qui « découvre le racisme anti-Français dans sa ville », Éric Zemmour assure notamment que « c’est toute la France que les Français ne reconnaissent plus » quand Gilbert Collard, lui, martèle que « le racisme anti-blancs, ça n’arrive pas qu’aux supposés ’fachos’ ».

Du côté de la mairie des Mureaux, rapportent nos confrères d’Actu.fr, l’édile François Garay a tenu à remercier son ancien adjoint, sans faire davantage de commentaires sur les agressions évoquées par Boris Venon.

VIDÉO - Gérard Darmon dans La Face Katché : "À l’école on me traitait de "sale juif", "métèque", "rastaquouère""

La polémique des Oscars, "c'est du racisme anti-blanc" pour Charlotte Rampling

undefinedundefined

Nick Conrad condamné pour "Pendez les Blancs"

undefined