"Je n’irai pas à Matignon": Le Pen ne souhaite pas devenir Première ministre mais ouvre la porte à 2027

Le Rassemblement national joue sur différents tableaux. Alors qu'une motion de censure doit être soumise au vote des députés ce lundi après-midi et pourrait provoquer la dissolution du gouvernement si elle est votée - et par conséquent la convocation de nouvelles élections législatives - la députée du Pas-de-Calais Marine Le Pen l'a assuré: elle ne souhaite pas occuper le poste d'Élisabeth Borne.

"J’ai dit que je n’irai pas à Matignon mais nous avons très largement un nombre de profils pour être premier ministre et porter la volonté des Français", a-t-elle dit ce lundi matin sur RTL, sans pour autant nommer les potentiels prétendants. "Nous verrons ça le moment venu", a-t-elle simplement ajouté.

En cas de législatives anticipées, Marine Le Pen a également confirmé que son parti ne présenterait pas de candidat face à un député LR qui aurait voté la motion de censure contre le gouvernement. "Parfois il faut mettre la patrie avant les partis", a-t-elle justifié.

"Je n’ai pas peur du pouvoir, je l’attends avec impatience"

En revanche, l'ancienne présidente du parti d'extrême droite semble d'ores-et-déjà vouloir se plonger dans la bataille pour l'élection présidentielle et pose ses jalons pour 2027.

"J’ai été trois fois candidate à la présidentielle, peut-être le serais-je d’ailleurs une quatrième fois, la décision n’est pas encore prise", dit-elle, pour justifier sa volonté de ne pas devenir Première ministre. "Je n’ai absolument pas peur du pouvoir, je l’attends avec impatience", assure-t-elle toutefois.

"Je l'attends avec impatience pour pouvoir démontrer aux Français que nous sommes capables de porter les réformes qu’ils attendent, et que nous pouvons obtenir dans des délais relativement brefs des très bons résultats pour le pays pour leur sécurité, leur prospérité et la défense de leur identité", a conclu la finaliste de la présidentielle de 2017 et 2022.

Article original publié sur BFMTV.com