Nahel : un homonyme du policier auteur du coup de feu, victime de menaces de mort

L’identité du policier qui a tué Nahel a été révélée par un internaute. Son homonyme est aujourd’hui menacé et sa maison protégée par les forces de l’ordre.

POLICE - Menacé de mort parce qu’il porte le même nom qu’un autre. Un habitant de Dordogne reçoit des dizaines de messages de haine et de menaces de mort depuis plusieurs jours car il porte exactement le même nom que le policier qui a tué Nahel à Nanterre.

L’identité de ce dernier a été révélée par un internaute le 27 juin, jour du contrôle routier mortel. Mais il n’est pas le seul à porter ce nom-là et, depuis, son homonyme, père de famille, est assailli de toutes parts sur les réseaux sociaux, rapporte Sud Ouest. « On menace de me mettre une balle, de m’égorger, de tuer nos enfants pour savoir ce que la mère de Nahel a ressenti. C’est ultra-violent et ça fait peur », a-t-il témoigné auprès du média.

Il a alors décidé de porter plainte le 29 juin, apportant pour preuve les captures des messages terrifiants qu’il reçoit. La gendarmerie s’est saisie de l’affaire et une enquête par une cellule spécialisée pour retrouver les auteurs des menaces a été ouverte.

« On est dans l’irréel »

Et cela ne se limite pas aux réseaux sociaux puisque son domicile est surveillé par les forces de l’ordre. Et cela ne suffit pas à calmer les peurs du plaignant et de sa famille. « Les premiers jours, ça n’allait pas du tout. Je n’ai pas dormi pendant trois nuits. Je ne sais pas ce qui se passe pour la femme du vrai policier, mais je me demande comment elle fait pour ne pas passer l’arme à gauche. En attendant, certains ont imaginé qu’il n’était pas en détention, mais caché en Dordogne… On est dans l’irréel », s’est affligée la femme de l’homonyme auprès de Sud Ouest.

Ce dernier est dans l’attente d’un procès et souhaite qu’« on lui fiche la paix ». « C’est de l’acharnement. On ne peut pas faire ça. C’est de la bêtise. Il faut expliquer à ceux qui font ça que ça ne sert à rien. »

L’internaute de 20 ans qui avait révélé l’identité du policier a, de son côté, été condamné à dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis probatoire pendant deux ans. Selon la loi, le harcèlement en ligne est un délit puni de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende.

Mercredi 6 juillet, le média Oise Hebdo a révélé l’identité et des informations personnelles sur le policier. Gérald Darmanin a saisi la justice contre la publication.

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