"Vous n'allez pas faire pipi dans votre culotte" : l'attaque sexiste de l'adjoint au maire de Metz contre une élue de l'opposition

"Vous n'allez pas faire pipi dans votre culotte", a déclaré le premier adjoint au maire de Metz à Charlotte Picard, élue de l'opposition.

Une remarque particulièrement sexiste en plein conseil municipal à Metz. "Vous n'allez quand même pas faire pipi dans votre culotte devant tout le monde-là", a déclaré Khalifé Khalifé, premier adjoint au maire. La personne visée : Charlotte Picard, une élue d'opposition. Cette dernière a réagi immédiatement :

"Monsieur le premier adjoint votre réflexion est totalement irrespectueuse."

"Ah bon ?", lui répond Khalifé Khalifé comme si de rien n'était. D'autres voix se font entendre : "Auriez-vous dit la même chose à un homme ?" Charlotte Picard prend de nouveau la parole.

"Je pense qu'il n'y a pas besoin de parler de mon corps et de mon urologie au sein du Conseil municipal, Monsieur le premier adjoint", dit la socialiste.

Réponse de l'intéressé dans la foulée : "Je parle de votre comportement [...] je vous ai écoutée sans moufeter alors que je n'étais pas d'accord, mais là vous êtes en face de moi et j'ai vu directement votre comportement".

Charlotte Picard lui demande ensuite des excuses pour "l'expression [qu'il a] utilisée". "Vous m'excusez mais elle tombait tellement bien", rétorque Khalifé Khalifé avant de finalement s'excuser.

"On se lève et on se casse"

"Rappeler une conseillère municipale sur le fait qu’elle ferait pipi dans sa culotte c’est infantilisant et rabaissant", déclare ensuite Marine Veronneau, membre du même groupe municipal que Charlotte Picard.

Et de poursuivre : "Vous devez présenter vos excuses. On vous l’a demandé et vous avez le culot de renchérir sur le fait [que votre expression] est tombée à point nommé".

"Je suis terriblement choquée", insiste l'élue.

"Ah écoutez, ça se soigne Madame Veronneau", répond Khalifé Khalifé, indiquant qu'il a déjà présenté ses excuses. La goutte d'eau fait déborder le vase.

L'opposition de gauche revient finalement dans la salle. Et le premier adjoint consent à s'excuser de nouveau pour apaiser les tensions.

"Je suis désolé, madame Picard, si mes paroles vous ont offensée. Ce n’était ni pour vous rabaisser, encore moins pour vos insulter. Je vous renouvelle mes excuses", consent le premier adjoint.

François Grosdidier, maire Les Républicains (LR) de Metz, n'était pas présent à la séance de jeudi. Il a été hospitalisé mercredi soir après un "petit AVC", selon des informations relayées par la presse locale.

Article original publié sur BFMTV.com

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