Ne rien faire pour le climat coûterait plus cher que financer la transition, selon le FMI

Plus les pays attendront pour engager des politiques de lutte contre le réchauffement climatique, plus le coût augmentera, explique le Fonds monétaire international. L’institution estime que reporter la transition ne fera qu’accroître les “répercussions néfastes sur le PIB”.

Les arguments du Fonds monétaire international (FMI) pour engager le plus vite possible la lutte contre le changement climatique sont “irréfutables”, rapporte le Financial Times. Trop tergiverser pour passer aux énergies renouvelables d’ici à 2030, affirme l’institution, coûtera plus cher aux “États du monde entier dans leur effort pour réduire les émissions de CO2 de 25 % au cours des huit prochaines années”, explique le quotidien britannique.

La mise en œuvre de politiques d’urgence climatique, si elle comporte “une transition ‘rapide’ vers des technologies à faible émission de carbone, coûterait à l’économie mondiale entre 0,15 et 0,25 point de croissance du PIB par an jusqu’en 2030”. En comparaison avec un scénario où “les gouvernements appliquent des politiques neutres”, l’inflation augmenterait également de 0,1 à 0,4 point de pourcentage par an. Mais, affirme le FMI : “Les coûts économiques à court terme sont éclipsés par les innombrables bienfaits à long terme d’un ralentissement du changement climatique.” Surtout, dans sa note intitulée Politiques climatiques : la procrastination nuira à la croissance économique”, les économistes du FMI martèlent : “Plus nous attendons, plus l’arbitrage [entre production et inflation] est coûteux.”

Taxer les émissions de CO2

Pour parvenir à tenir les objectifs de l’accord de Paris de 2015, où 189 États se sont engagés à limiter le réchauffement à moins de 2 °C et de préférence à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait réduire de “43 % les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030”, selon le dernier rapport du Groupe international d’experts sur le climat des Nations unies (Giec).

Selon le FMI, ajoute le journal, “il faut pour atteindre ces objectifs une forte augmentation des taxes sur les émissions de CO2, des réglementations sur les émissions et des investissements importants dans les technologies à faible émission de CO2”. Et le FMI d’expliquer :

“Les décideurs doivent être conscients des pertes de production auxquelles leurs pays s’exposent à long terme s’ils ne font rien face au changement climatique.”

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