<p>Jeudy politique</p> - Sarkozy, la fin d’une époque à droite

L’ancien président est lâché par les sympathisants Les Républicains, selon notre tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match. Ils n’ont pas accepté que l’ancien président ne soutienne pas Valérie Pécresse pendant la présidentielle. Une dégringolade qui marque un tournant à droite.

La statue déboulonnée. Incontestable héraut de la droite pendant près d’un quart de siècle, Nicolas Sarkozy n’est plus prophète dans sa famille politique. La récente élection présidentielle a scellé le divorce entre la droite et l’ancien président de la République. La dernière livraison du tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match marque en effet la fin d’une époque : celle d’un Nicolas Sarkozy éternelle personnalité politique préférée des sympathisants Les Républicains. Le fondateur des LR a longtemps flirté avec les 90% de soutien parmi les siens. Ni les défaites (en 2012 et à la primaire en 2016), ni les multiples affaires et condamnations n’avaient jusqu’à présent entamé son crédit politique dans le noyau dur de son électorat. Cette fois, le divorce semble consommé. Si l’ex-président recule de huit points au global dans ce baromètre passant de 50 à 42% de « bonnes opinions », il est en chute libre auprès des électeurs LR : moins 17 points ! Avec moins de six sympathisants de droite sur dix qui le soutiennent, il est désormais devancé par la plupart des dirigeants de droite (Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse) mais aussi Edouard Philippe (le plus populaire à droite avec 80%) et Jean Castex. Rien ne va plus pour Nicolas Sarkozy.

Sa popularité s’appuie désormais sur les seuls… macronistes : 66% (+1) des marcheurs ont une « bonne opinion » de l’ancien président qui a appelé à voter pour Emmanuel Macron au deuxième tour. Sauvé par les marcheurs, Nicolas Sarkozy recule aussi chez les femmes (-13), les jeunes (-17), les sans diplômes (-32) et les ouvriers (-27). Autant de catégories qui n’ont sans doute pas apprécié le lâchage de sa candidate à la présidentielle.

La mise en garde de Baroin et(...)


Lire la suite sur Paris Match