Personne vulnérable torturée : de trois à six mois de prison ferme

Quatre hommes ont été jugés pour avoir torturé une personne vulnérable

Ce lundi 6 juillet, quatre hommes âgés de 18 à 24 ans ont été jugés par le tribunal correctionnel d’Auxerre pour avoir torturé une personne vulnérable. Ils ont été condamnés à des peines allant de trois à six mois de prison ferme.

C’est une affaire à la fois atroce et stupide que le tribunal correctionnel d’Auxerre a jugée ce lundi 6 juillet. Quatre jeunes hommes, âgés de 18 à 24 ans, ont été condamnés à des peines de prison variables pour avoir torturé une personne vulnérable pendant près de trois heures, rapporte France Inter. Ils s’en étaient pris à la victime pour régler une dette supposée de mille euros. Sauf que la personne qu’ils ont pris pour cible n’avait aucun lien avec cette affaire.

La nuit est déjà tombée lorsque les quatre hommes entrent dans la maison de la victime, située à Tonnerre, dans l’Yonne. Selon eux, l’occupant des lieux a une dette de mille euros qu’ils veulent récupérer. Mais lorsqu’ils réclament leur dû supposé, l’homme répond qu’il ne sait pas de quoi il s’agit, et qu’il est sous curatelle. La petite bande n’en démord pas pour autant et et décide d’extorquer la somme coûte que coûte.

Trois heures de torture

Les quatre agresseurs ne reculent devant rien. Ils insultent l’homme sans défense, ils le frappent, ils cassent une partie de son mobilier, ils le menacent de mort. “Si tu ne donnes pas l’argent, on va te planter”, lance l’un deux. Mais ils n’y a rien à faire, il ne sait toujours pas de quoi il s’agit. Ils changent donc de méthode et l'emmènent dehors pieds nus pour lui jeter des pierres. Puis, ils le font monter en haut d’un silo à grain en menaçant de l’y jeter pour simuler un suicide. Jamais à court d’imagination, ils l’emmènent dans un garage, le couvrent d’huile de moteur et font mine d’y mettre le feu. Ils le jettent finalement dans le canal “pour qu’il se nettoie”. Au total, cette séance de torture physique et psychologique dure trois heures, sans la moindre véritable raison.

Les quatre agresseurs ont été condamnés à des peines allant d’un an à dix-huit mois de prison, avec de trois à six mois ferme. Leurs peines ont cependant été aménagées et ils seront simplement équipés d’un bracelet électronique. La victime vit quant à elle totalement recluse depuis l’agression, elle n’a pas pu se rendre au procès.

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