Policier tué à Avignon: comment 80 enquêteurs ont travaillé pour remonter aux suspects

Quatre suspects ont été interpellés sur l'autoroute par la BRI de Marseille et de Montpellier alors qu'ils prenaient la direction de l'Espagne.

Fin de la traque? Quatre personnes soupçonnées d'être impliquées dans le meurtre du policier Eric Masson ont été arrêtées dimanche soir au péage de Remoulins situé à une vingtaine de kilomètres d'Avignon, quelques heures après un hommage ayant réuni une foule émue devant l'hôtel de police de la ville. Le tireur qui a atteint mortellement le brigadier de 36 ans dans le centre d'Avignon avait pris la fuite immédiatement avec son complice.
Depuis, 80 enquêteurs travaillaient à plein temps sur cette enquête. Tout d'abord une trentaine d'enquêteurs spécialisés de la police judiciaire d'Avignon, de Montpellier et de Marseille.

Mais aussi des policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Montpellier et de Marseille - ce sont eux qui ont interpellé dimanche soir les deux suspects au péage. Des agents de la police technique et scientifique d'Écully ont par ailleurs été dépêchés en renfort. Le Raid était également prêt à intervenir.

Témoignages, ballistique...

Pour retrouver la trace des trois suspects, les enquêteurs ont interrogé énormément de témoins, dont la femme qui venait d'acheter des stupéfiants au moment du drame. Ils ont alors pu avoir une description physique du tireur: un homme qui portait un survêtement et qui avait avec lui une sacoche en bandoulière.

Le problème, c'est qu'à l'endroit où Eric Masson a été tué, il n'y avait pas de vidéosurveillance, pas de caméra. Les policiers ont donc épluché le bornage téléphonique, étudié la ballistique avec les balles retrouvées sur place, et se sont intéressés au point de deal situé à 150m de l'endroit où le policier a été tué.

Grâce à de bons renseignements mais également à une surveillance, ils ont pu remonter à ces deux hommes, âgés de moins de 30 ans et défavorablement connus des services de police, notamment pour des affaires de stupéfiants.

"Tout a été passé au peigne fin", résume Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone Sud du syndicat de police Unité-SGP, sur BFMTV. "C'était un travail de fourmi mais un travail de professionnels pour les interpeller avant qu'ils ne puissent quitter la région."

"Ce crime ne doit en aucun cas rester impuni"

Sur Twitter, Gérald Darmanin a "félicité la police nationale pour l’interpellation de deux suspects, quatre jours après cet assassinat ignoble". "Ce crime ne doit en aucun cas rester impuni", a conclu le ministre de l'Intérieur, qui sera ce lundi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin à 8h30 sur BFMTV et RMC.

Article original publié sur BFMTV.com

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