Publicité

Politique. Trump accusé de “corruption”, après avoir commué la peine de son ami Roger Stone

La clémence du président américain à l’égard de son ancien conseiller, reconnu notamment coupable en novembre d’avoir menti au Congrès, a provoqué samedi la colère des démocrates et de quelques républicains. Pour la presse américaine, la commutation de peine de Roger Stone est une manière pour Trump de récompenser un allié loyal mais aussi de se protéger lui-même.

“Un méfait éhonté” pour Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates au Congrès américain. Un acte de “corruption historique, sans précédent”, pour le sénateur républicain Mitt Romney. Aux États-Unis, l’annonce de la commutation de la peine de Roger Stone, ex-conseiller de Donald Trump, a provoqué samedi une pluie de critiques, au sein de la classe politique et de la presse américaines.

L’homme de 67 ans devait commencer mardi à purger la peine de quarante mois de prison qui lui avait été infligée, notamment pour subornation de témoin et pour avoir menti au Congrès dans le cadre de l’enquête russe sur la campagne de Donald Trump en 2016.

Dans une tribune publiée sur le site du Washington Post, l’ancien procureur spécial Robert Mueller, qui avait lancé les poursuites contre Roger Stone, a notamment estimé que l’ex-conseiller du président demeurait “un repris de justice condamné et à juste titre”. Il “a été poursuivi et déclaré coupable parce qu’il a commis des crimes fédéraux”, souligne-t-il en défendant son enquête. “Nous avons pris toutes les décisions dans le cas de Stone, comme dans tous les cas, en nous basant uniquement sur les faits et sur la loi et conformément à l’état de droit. Les femmes et les hommes qui ont mené ces enquêtes et ces poursuites ont agi avec la plus grande intégrité. Toute affirmation du contraire est fausse”, insiste l’ancien procureur.

“Une ligne que même Richard Nixon n’aurait pas osé franchir”

“Donald Trump a déclaré avoir tiré des leçons de la chute du président Richard M. Nixon, mais en utilisant ses pouvoirs présidentiels pour éviter la prison à son ami et conseiller Roger J. Stone Jr., il a maintenant franchi une ligne que même M. Nixon n’aurait pas osé traverser au plus fort de la crise du

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :