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Voici pourquoi les vaccins restent efficaces malgré l'évolution des virus et leurs mutations

Celia Souque, chercheuse postdoctorale en microbiologie, et Louis du Plessis, chercheur postdoctoral associé, tous deux à l'université d'Oxford, comparent la résistance des virus aux antibiotiques et aux vaccins.

La résistance aux antibiotiques est un problème mondial dans la mesure où il existe un risque grave que les infections courantes ne puissent bientôt plus être soignées. Les bactéries se sont en effet avérées capables de devenir résistantes à tous les antibiotiques jamais mis au point, parfois, très peu de temps après leur introduction. Il a ainsi fallu seulement six ans pour que la résistance à la pénicilline, le premier antibiotique identifié, se répande dans les hôpitaux britanniques. De leur côté, les vaccins, qui nous ont aidés à éradiquer la variole et qui, espérons-le, viendront bientôt aussi à bout de la polio, ne font que rarement l’objet de résistance. Mis au point il y a près d’un siècle, ils continuent à être capables de nous protéger contre de nombreuses maladies mortelles. Comment s’explique cette différence?

Une étude a proposé deux arguments convaincants pour expliquer ce phénomène, en mettant en évidence les différences cruciales qui existent entre les mécanismes d’action des médicaments et des vaccins.

Délai entre le début du développement d’un antibiotique/vaccin et la première détection de la résistance.

Commençons par préciser ce que nous entendons par résistance, et comment elle prend naissance. Lors d’une infection, les virus et les bactéries se multiplient rapidement. Au cours de ce processus, ils copient leur matériel génétique des millions de fois. Ce faisant, des erreurs se produisent souvent, chaque erreur altérant légèrement leur génome. Ces erreu...

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