Présidentielle 2022: Hidalgo veut baisser le droit de vote à 16 ans pour lutter contre l'abstention

La maire de Paris et candidate à l'Élysée, avait déjà fait part de sa volonté de baisser l'âge du droit de vote à 16 ans lors des élections européennes de 2019. C'est désormais une proposition de campagne.

"Redonner une envie de démocratie" aux Français. C'est ce qu'Anne Hidalgo assure vouloir faire si elle parvient à accéder à l'Elysée. Lors de son premier meeting de campagne à Lille ce samedi, que beaucoup ont présenté comme l'occasion de se relancer après un début de campagne poussif, la candidate socialiste déclare, entre autres propositions, vouloir baisser à 16 ans le droit de vote.

La maire de Paris estime en effet que les élections "perdent de leur sens quand la moitié des citoyens ne votent pas". Elle veut donc faire de la lutte contre l'abstention un "combat quotidien" en cas de victoire dans les urnes en 2022. Et pour cela, elle compte s'inspirer du modèle allemand:

"Pour faire davantage participer les citoyens, le prochain gouvernement social-démocrate d'Allemagne propose d'abaisser l'âge du vote à 16 ans. Nous le ferons en France!", promet-elle.

Une volonté déjà annoncée par Hidalgo par le passé

L'abaissement du droit de vote à 16 ans est une réforme qui ne sort pas de nulle part dans le discours d'Anne Hidalgo. L'actuelle maire de Paris avait en effet déjà avancé en 2019 sa volonté de l'expérimenter à l'occasion des élections européennes, pour les Parisiens. Mais l'idée était restée au stade de la proposition, faute de réponse du ministère de l’Éducation nationale.

Si elle était élue présidente, ce serait donc l'occasion pour Anne Hidalgo de concrétiser cette volonté. Lors du meeting de ce samedi, la candidate du PS se demande, en tout cas, "ce qui justifie encore d'exclure de la vie démocratique ceux qui sont le plus concernés par les décisions prises aujourd'hui".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Président.e. 2022 - Anne Hidalgo : "En 2017, on nous a dit : "Plus jamais ça", et cinq ans plus tard, deux candidats d’extrême droite. À quand le troisième ?" :