Publicité

Présidentielle: mission démonstration de force pour Zemmour lors de son premier meeting à Villepinte

Affiche d'Éric Zemmour, à Willer-sur-Thur (Haut-Rhin), le 9 novembre 2021. - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP
Affiche d'Éric Zemmour, à Willer-sur-Thur (Haut-Rhin), le 9 novembre 2021. - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Après son annonce de candidature critiquée, Éric Zemmour entend faire une démonstration de force lors de son premier meeting de campagne présidentielle dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), dans une journée "à risque" selon la police, avec des anti-Zemmour mobilisés.

Le candidat d'extrême droite réunit dans l'après-midi ses troupes au Parc des expositions, derrière son nouveau slogan "impossible n'est pas français", expression attribuée à Napoléon.

"C'est une des plus grandes salles de meeting depuis quelques années", "c'est absolument dingue", insiste le porte-parole Antoine Diers, qui se dit "très heureux" si son candidat rassemble plus de 10.000 personnes.

Appel aux adhérents LR

Le directeur des événements du candidat, Olivier Ubéda, assure avoir recensé 19.000 inscrits. Plus de 400 journalistes sont accrédités. Le polémiste a calqué son calendrier sur le congrès des LR, qui ont choisi ce samedi leur championne Valérie Pécresse, au profil plus modéré que son rival Éric Ciotti.

Comme Marine Le Pen, sa concurrente à l'extrême droite, Éric Zemmour a invité les déçus parmi les électeurs LR à le rejoindre, dans une lettre ouverte où il leur atteste: "Nous sommes si proches et avons tant en commun".

L'ex-conseillère régionale RN Agnès Marion sera du meeting dimanche et pourrait se voir confier des responsabilités dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle "espère" un discours autour "du grand déclassement" et du "grand remplacement", cette théorie complotiste régulièrement revendiquée par Éric Zemmour du remplacement des populations européennes par des immigrés non-européens.

Un meeting délocalisé

Initialement prévu au Zénith, à la Villette, le meeting a finalement été délocalisé à Villepinte, à une vingtaine de kilomètres. L'équipe d'Éric Zemmour l'explique par "l'engouement populaire" mais admet aussi des raisons de sécurité, alors qu'une manifestation est prévue dans Paris.

Une cinquantaine d'organisations syndicales, partis et associations ont appelé à manifester de Barbès à la Villette pour faire "taire" Éric Zemmour.

De source policière, la manifestation et le meeting au Parc des expositions sont considérés "à risque". La police attend quelques milliers de personnes dans la capitale et une centaine de militants de l'ultra-gauche à Villepinte, où elle craint des affrontements avec des militants pro-Zemmour pour tenter d'empêcher la tenue du meeting.

Dévoilement du nom du parti

Le président PS de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel avait lancé de son côté une pétition pour faire annuler le meeting par les propriétaires du lieu, le groupe Viparis, en l'interpellant sur sa "charte de la diversité" qu'il juge "incompatible" avec l'accueil de l'ancien éditorialiste. La démarche a scandalisé le camp Zemmour.

Durant le meeting seront dévoilés le nom du parti, avec adhésion payante, ainsi que la "scénographie" du candidat qui l'accompagnera tout au long de sa campagne.

Il permettra de mesurer les ralliements, alors que l'organisation est critiquée en interne pour sa fragilité et que des militants plus radicaux ont intégré l'organisation de la campagne. Le financier Charles Gave a retiré son soutien, après avoir prêté 300.000 euros, et le souverainiste Philippe de Villiers ne sera pas présent dimanche.

Article original publié sur BFMTV.com