Mais qu’arrive-t-il à Xi Jinping ?

Indisposition passagère ? Crise cardiaque ?
Accident de voiture ? Tentative d’attentat… ou tensions politiques ?
Depuis une dizaine de jours, Xi Jinping, présenté comme le futur successeur de Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois dans les semaines à venir, est
invisible. L’actuel vice-président chinois a successivement manqué trois rendez-vous avec des dirigeants étrangers : avec la secrétaire d’Etat américaine,
Hillary Clinton, avec le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, et avec
le Premier ministre du Danemark, Mme Helle Thorning-Schmidt. Xi Jinping aurait un “mal de dos” consécutif à une séance de natation, selon des
explications glanées par The New York Times
auprès d’officiels chinois s’exprimant sous
couvert d’anonymat.

Dès le samedi 8 septembre, les rumeurs d’embarras politique au sommet
ont enflé. Pour les faire cesser, le lundi 10 septembre, la presse internationale
avait été conviée à une séance de photos à l’occasion de la rencontre programmée
entre Xi Jinping et Mme Helle Thorning-Schmidt. Le jour dit, le ministère des Affaires étrangères
chinois a nié qu’un tel rendez-vous ait été prévu.
Selon le quotidien danois Politiken, l’ambassade du Danemark à Pékin corrobore
cette version. “Nous
n’avons jamais confirmé de rencontre avec Xi.” Le journal cite encore Mme Thorning-Schmidt : “Je n’ai jamais vu de programme où figurait le nom de Xi
Jinping.”

Ces dénégations ne convainquent guère : toute la question est de savoir si l’on assiste à une crise de
succession, alors que le passage de témoin est annoncé et préparé depuis cinq ans. L’hypothèse de l’attentat

Parmi les suppositions les plus extrêmes, celles brièvement
diffusées par le site en chinois Boxun
, basé aux Etats-Unis, évoque un
double attentat maquillé en accident de voiture. Un auteur indépendant a placé
le 9 septembre un post dans lequel il citait “une personnalité interne à
Zhongnanhai [siège du pouvoir]”, selon laquelle, dans la nuit du 4
septembre, le véhicule de Xi aurait été accroché de part et d’autre par deux Jeep ; Xi aurait été assommé par le choc et emmené à l’hôpital 301 de la
capitale, où il aurait rapidement repris ses esprits. Une demi-heure plus tard,
la voiture de He Guoqiang, membre du Comité permanent du Bureau politique,
comme Xi, aurait été accrochée par un camion. He aurait été pour sa part gravement
blessé. Selon cette personne, l’hypothèse retenue serait que
“l’attentat” aurait été organisé par des militaires proches du chef de parti de Chongqing déchu, Bo
Xilai, mécontents des sanctions qui lui sont imposées. Ce post a été retiré
du site Boxun au bout de deux heures, mais a été jugé digne d’être reproduit par
le mensuel hongkongais Kaifang.

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