Remaniement ministériel : pour Glucksmann, tout le monde connaît le nom du prochain Premier ministre
POLITIQUE - Plutôt Julien Denormandie ? Sébastien Lecornu ? Ou aucun des deux ? Au milieu des rumeurs d’un remaniement gouvernemental qu’on dit imminent depuis plusieurs jours, le candidat de gauche aux européennes Raphaël Glucksmann a dénoncé ce lundi 8 janvier la « concentration des pouvoirs » entre les mains d’un Emmanuel Macron à qui il reproche d’occuper aussi bien la fonction de président de la République que celle de Premier ministre.
« J’ai un scoop pour vous, je connais le nom du Premier ministre » qui succédera à Élisabeth Borne, « vous aussi d’ailleurs, c’est Emmanuel Macron », a lancé Raphaël Glucksmann sur France 2.
🔴🗣️ "J'ai un scoop ! Le nom du nouveau Premier ministre, c'est... Emmanuel Macron"
Raphaël Glucksmann appelle le président à "arrêter de jouer" avec le #remaniement. #Les4V @rglucks1 pic.twitter.com/jHJN7pOm0X— Telematin (@telematin) January 8, 2024
« Et son ministre des Affaires étrangères ce sera aussi Emmanuel Macron », tout comme « son ministre de la Défense » et « son ministre de la Culture », a-t-il poursuivi, dénonçant « une dérive personnelle du pouvoir » du chef de l’État à l’opposé de sa promesse initiale de « redonner de l’oxygène à notre démocratie ».
Glucksmann dénonce un pouvoir « concentré dans les mains d’un homme »
« Jamais le pouvoir n’a été autant concentré dans les mains d’un seul homme », a affirmé le président du parti Place publique, pressenti pour conduire à nouveau une liste commune avec le Parti socialiste aux élections européennes de juin prochain.
Rappelant que selon la Constitution française « le président préside et le gouvernement gouverne », Raphaël Glucksmann a estimé qu’il faudrait pour cela « arrêter de considérer les Premiers ministres et les ministres comme des collaborateurs ».
Peine perdue pour le député écologiste Aurélien Taché, qui a estimé sur RFI qu’Emmanuel Macron « cherche le collaborateur le plus docile possible à Matignon ». Cet ex-soutien déçu du chef de l’État a surtout regretté que « pendant ce temps-là on (ait) un gouvernement qui flotte, qui est en suspens alors qu’il y a tant de dossiers sur lesquels il faut avancer ».
« Tout le monde s’en fout du remaniement », a même affirmé son collègue socialiste Jérôme Guedj sur franceinfo, critiquant le « marketing politique » de l’exécutif qui « feuilletonne une histoire de remaniement » alors que « le problème de ce gouvernement, c’est que le scenario est nul, sans cap ».
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